Megaupload bientot de retour en ligne ?
Posté: 25 Avr 2012 16:06
Un petit sujet plutôt plaisant, bonne lecture
Megaupload bientôt de retour en ligne?
Le procès de Kim DotCom est en tous cas mal parti
LE PLUS. La police néo-zélandaise est dans le flou. Accusée d'irrégularités au niveau de l'arrestation et de la saisie des biens de Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, la justice pourrait ne plus être en mesure de le juger. Et si Megaupload réouvrait ?
L'affaire Megaupload aura t-elle fait beaucoup de bruit pour pas grand chose ? C'est la question que se posent les personnes suivant de près le dossier de Kim Schmitz alias "Kim Dotcom", le fondateur et patron de Megaupload.
Un procès bancal ?
Au fur et à mesure que le temps passe, l'accumulation des erreurs dans le développement de la procédure juridique pourrait bien finir par jouer contre le FBI et entraîner une annulation du procès. Kim Dotcom a été arrêté le 20 janvier 2012 près d'Auckland, un jour après la fermeture de son site, puis libéré sous caution le 22 février. Il reste en attente de son procès néo-zélandais et d'une éventuelle extradition vers les Etats-Unis.
Interrogé par le "New Zealand Herald", le juge américain en charge du procès a déclaré ne pas savoir si cette affaire allait connaître un jour une issue judiciaire. Visiblement, Megaupload n'a jamais été formellement accusé d'infractions pénales. C'est en tout cas ce qu'a indiqué le magistrat au FBI. Or, il s'agit manifestement d'une condition sine qua non pour que le procès puisse se dérouler normalement.
"Je crois comprendre les raisons pour lesquelles ils ne l'ont pas fait jusqu'à présent ; c'est parce qu'ils ne le peuvent pas. Nous ne croyons pas que MegaUpload peut être cité à comparaître dans une affaire criminelle parce que [la société] n'est pas située dans une juridiction des États-Unis", a commenté Ira Rothken, l'avocat américain de Megaupload.
Cette erreur de procédure, si elle se confirme, serait une bévue de plus dans le feuilleton judiciaire de Megaupload, où la police néo-zélandaise a utilisé un mandat de perquisition non régulier, qui pourrait bien aboutir à la restitution des biens saisis, qui appartenaient à Kim Dotcom. Outre son immense fortune, les noms de domaines des sites de l'empire Megaupload faisaient partie des biens saisis.
L'arrestation elle-même est présumée plein d'irrégularités. La police néo-zélandaise est en effet suspectée de cacher des preuves concernant l'opération manifestement disproportionnée menée par les forces de l'ordre contre le domicile de Kim Dotcom. Or, le serveur sur lequel les vidéos étaient censées se trouver a été découvert désossé, avec le disque dur disparu, empêchant les avocats de la défense de porter plainte contre la police.
Un nombre de vices de procédure incalculable en si peu de temps qui amènent même Liam O’Grady, le magistrat chargé de juger l’affaire Megaupload aux Etats-Unis, à dire : "Franchement, je ne sais pas s’il y aura un jour un procès dans cette affaire".
Le retour de Megaupload ?
Mais tout ceci pose finalement une question plus qu'intéressante : si Kim Dotcom est acquitté, et qu'il récupère tout ce qui lui a été pris, notamment ses noms de domaines, on pourrait bien alors voir revenir en ligne MegaUpload, qui drainait 4% du web-trafic mondial !
Au-delà de ça, ce serait une claque monumentale pour le FBI. Quelle image donnée à tous les sites de téléchargement direct non-basés aux Etats-Unis, de la part de ceux qui se veulent être la police du monde et qui se retrouvent quasiment inoffensifs face à un géant comme Megaupload ?
Il semble finalement possible que celui qui perdra le plus dans cette affaire ne soit pas Kim Dotcom. Pour revenir au problème initial, comme souligné ici, il vaudrait peut-être mieux réfléchir à la construction d'une offre légale crédible.
Source : Nouvelle Observateur - 23/04/2012 - Par Mathieu Gerard_Chroniqueur @Le Mouv'
Megaupload bientôt de retour en ligne?
Le procès de Kim DotCom est en tous cas mal parti
LE PLUS. La police néo-zélandaise est dans le flou. Accusée d'irrégularités au niveau de l'arrestation et de la saisie des biens de Kim Dotcom, le fondateur de Megaupload, la justice pourrait ne plus être en mesure de le juger. Et si Megaupload réouvrait ?
L'affaire Megaupload aura t-elle fait beaucoup de bruit pour pas grand chose ? C'est la question que se posent les personnes suivant de près le dossier de Kim Schmitz alias "Kim Dotcom", le fondateur et patron de Megaupload.
Un procès bancal ?
Au fur et à mesure que le temps passe, l'accumulation des erreurs dans le développement de la procédure juridique pourrait bien finir par jouer contre le FBI et entraîner une annulation du procès. Kim Dotcom a été arrêté le 20 janvier 2012 près d'Auckland, un jour après la fermeture de son site, puis libéré sous caution le 22 février. Il reste en attente de son procès néo-zélandais et d'une éventuelle extradition vers les Etats-Unis.
Interrogé par le "New Zealand Herald", le juge américain en charge du procès a déclaré ne pas savoir si cette affaire allait connaître un jour une issue judiciaire. Visiblement, Megaupload n'a jamais été formellement accusé d'infractions pénales. C'est en tout cas ce qu'a indiqué le magistrat au FBI. Or, il s'agit manifestement d'une condition sine qua non pour que le procès puisse se dérouler normalement.
"Je crois comprendre les raisons pour lesquelles ils ne l'ont pas fait jusqu'à présent ; c'est parce qu'ils ne le peuvent pas. Nous ne croyons pas que MegaUpload peut être cité à comparaître dans une affaire criminelle parce que [la société] n'est pas située dans une juridiction des États-Unis", a commenté Ira Rothken, l'avocat américain de Megaupload.
Cette erreur de procédure, si elle se confirme, serait une bévue de plus dans le feuilleton judiciaire de Megaupload, où la police néo-zélandaise a utilisé un mandat de perquisition non régulier, qui pourrait bien aboutir à la restitution des biens saisis, qui appartenaient à Kim Dotcom. Outre son immense fortune, les noms de domaines des sites de l'empire Megaupload faisaient partie des biens saisis.
L'arrestation elle-même est présumée plein d'irrégularités. La police néo-zélandaise est en effet suspectée de cacher des preuves concernant l'opération manifestement disproportionnée menée par les forces de l'ordre contre le domicile de Kim Dotcom. Or, le serveur sur lequel les vidéos étaient censées se trouver a été découvert désossé, avec le disque dur disparu, empêchant les avocats de la défense de porter plainte contre la police.
Un nombre de vices de procédure incalculable en si peu de temps qui amènent même Liam O’Grady, le magistrat chargé de juger l’affaire Megaupload aux Etats-Unis, à dire : "Franchement, je ne sais pas s’il y aura un jour un procès dans cette affaire".
Le retour de Megaupload ?
Mais tout ceci pose finalement une question plus qu'intéressante : si Kim Dotcom est acquitté, et qu'il récupère tout ce qui lui a été pris, notamment ses noms de domaines, on pourrait bien alors voir revenir en ligne MegaUpload, qui drainait 4% du web-trafic mondial !
Au-delà de ça, ce serait une claque monumentale pour le FBI. Quelle image donnée à tous les sites de téléchargement direct non-basés aux Etats-Unis, de la part de ceux qui se veulent être la police du monde et qui se retrouvent quasiment inoffensifs face à un géant comme Megaupload ?
Il semble finalement possible que celui qui perdra le plus dans cette affaire ne soit pas Kim Dotcom. Pour revenir au problème initial, comme souligné ici, il vaudrait peut-être mieux réfléchir à la construction d'une offre légale crédible.
Source : Nouvelle Observateur - 23/04/2012 - Par Mathieu Gerard_Chroniqueur @Le Mouv'