Affaire Mohamed Merah: l'hallucinante minute de silence
Posté: 23 Mar 2012 17:36
Exclusif Paris-Normandie: une professeure d'anglais, enseignant dans un lycée de Rouen (Seine-Maritime), a appelé ce vendredi matin ses élèves de Terminale à rendre hommage à Mohamed Merah, le tueur de Toulouse, en demandant une minute de silence.
L'enseignante certifiée aurait déclaré que le lien avec l'organisation Al-Qaïda aurait été « inventé par les médias et Sarko »
Une quinzaine d'élèves de Terminale S2 du lycée Gustave-Flaubert de Rouen, ont quitté leur salle de classe, ce vendredi matin, 23 mars, peu après 8 h 00, après que leur professeur d'anglais leur a demandé d'observer une minute de silence à la mémoire du tueur de Toulouse, Mohamed Merah, qu'elle a présenté comme une « victime » .
Selon les élèves, qui ont immédiatement rédigé un courrier au chef d'établissement, lequel a prévenu le Rectorat de Rouen, cette enseignante certifiée aurait déclaré que le lien avec l'organisation Al-Qaïda aurait été « inventé par les médias et Sarko ».
Seule une demi-douzaine d'élèves se disant « interloqués » mais « cherchant à savoir pourquoi elle avait pris une telle initiative », selon le témoignage d'un élève, sont restés dans la classe. L'un nous a précisé qu'elle se serait excusée à la fin de la conversation.« Elle a dit qu'elle n'allait pas bien et qu'elle allait peut-être prendre des congés », a-t-il ajouté.
Le devoir de réserve du proviseur-adjoint
Selon une parent d'élève, avertie par sa fille, la professeure, Mme Lorraine Collin, aurait présenté le tueur de Toulouse comme « la victime d'une enfance malheureuse ». « Les élèves ont agi en citoyens responsables en quittant la classe », se félicite cette parent d'élève, qui espère que cette enseignante sera suspendue. « Faute de quoi, je donnerai l'autorisation à ma fille de boycotter les cours d'anglais jusqu'à la fin de l'année ».
La direction de l'établissement se dit « indignée » par une telle initiative, mais le proviseur-adjoint du lycée Flaubert s'est refusé à tout commentaire, invoquant son « devoir de réserve ». « C'est un incident navrant Une procédure est en cours », a t-il simplement confirmé.
L'enseignante est convoquée cet après-midi au Rectorat, pour s'expliquer. La sanction, indique Mario De Mazières, directeur de cabinet de la rectrice, Florence Robine, peut aller jusqu'à la suspension immédiate et des mesures disciplinaires. « J'ai demandé au chef d'établissement de nous fournir un rapport circonstancié sur ces faits, qui sont extrêmement graves de la part d'un éducateur », nous a déclaré M. De Mazières. L'enseignante est âgée de 56 ans. Le Rectorat de Rouen affirme qu'elle ne s'était jusqu'à présent jamais signalée auprès de sa hiérarchie.
Luc Chatel, le ministre de l'Education, vient de demander ce vendredi après-midi de suspendre la professeure rouennaise.
Dans un communiqué, le ministère de l'Education écrit: " Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, exprime son indignation devant l'initiative d'un professeur d'un lycée de Rouen qui a demandé à ses élèves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah. Il condamne sans réserve ce comportement inqualifiable et précise qu'il a demandé au recteur de l'académie de Rouen de suspendre immédiatement le professeur de ses fonctions et d'engager une procédure disciplinaire à son encontre".
"Le ministre tient à rappeler que cet acte isolé ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire dans son ensemble tout au long de la semaine : en honorant la mémoire des victimes du tueur de Toulouse, elle a su réaffirmer les valeurs qui fondent notre République et que les professeurs ont pour mission de transmettre à leurs élèves."
Mise à jour - 17h12 : la prof était "suivie psychologiquement"
Mise à jour - 17h47 : la ville de Rouen, profondément choquée condamne l'initiative de la professeure.
Mise à jour - 18h24 : la réaction du syndicat de la Police Nationale Alliance
L'une des élèves témoigne de ce qui s'est passé dans la classe.
http://www.paris-normandie.fr//article/ ... rouennaise
L'enseignante certifiée aurait déclaré que le lien avec l'organisation Al-Qaïda aurait été « inventé par les médias et Sarko »
Une quinzaine d'élèves de Terminale S2 du lycée Gustave-Flaubert de Rouen, ont quitté leur salle de classe, ce vendredi matin, 23 mars, peu après 8 h 00, après que leur professeur d'anglais leur a demandé d'observer une minute de silence à la mémoire du tueur de Toulouse, Mohamed Merah, qu'elle a présenté comme une « victime » .
Selon les élèves, qui ont immédiatement rédigé un courrier au chef d'établissement, lequel a prévenu le Rectorat de Rouen, cette enseignante certifiée aurait déclaré que le lien avec l'organisation Al-Qaïda aurait été « inventé par les médias et Sarko ».
Seule une demi-douzaine d'élèves se disant « interloqués » mais « cherchant à savoir pourquoi elle avait pris une telle initiative », selon le témoignage d'un élève, sont restés dans la classe. L'un nous a précisé qu'elle se serait excusée à la fin de la conversation.« Elle a dit qu'elle n'allait pas bien et qu'elle allait peut-être prendre des congés », a-t-il ajouté.
Le devoir de réserve du proviseur-adjoint
Selon une parent d'élève, avertie par sa fille, la professeure, Mme Lorraine Collin, aurait présenté le tueur de Toulouse comme « la victime d'une enfance malheureuse ». « Les élèves ont agi en citoyens responsables en quittant la classe », se félicite cette parent d'élève, qui espère que cette enseignante sera suspendue. « Faute de quoi, je donnerai l'autorisation à ma fille de boycotter les cours d'anglais jusqu'à la fin de l'année ».
La direction de l'établissement se dit « indignée » par une telle initiative, mais le proviseur-adjoint du lycée Flaubert s'est refusé à tout commentaire, invoquant son « devoir de réserve ». « C'est un incident navrant Une procédure est en cours », a t-il simplement confirmé.
L'enseignante est convoquée cet après-midi au Rectorat, pour s'expliquer. La sanction, indique Mario De Mazières, directeur de cabinet de la rectrice, Florence Robine, peut aller jusqu'à la suspension immédiate et des mesures disciplinaires. « J'ai demandé au chef d'établissement de nous fournir un rapport circonstancié sur ces faits, qui sont extrêmement graves de la part d'un éducateur », nous a déclaré M. De Mazières. L'enseignante est âgée de 56 ans. Le Rectorat de Rouen affirme qu'elle ne s'était jusqu'à présent jamais signalée auprès de sa hiérarchie.
Luc Chatel, le ministre de l'Education, vient de demander ce vendredi après-midi de suspendre la professeure rouennaise.
Dans un communiqué, le ministère de l'Education écrit: " Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, exprime son indignation devant l'initiative d'un professeur d'un lycée de Rouen qui a demandé à ses élèves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah. Il condamne sans réserve ce comportement inqualifiable et précise qu'il a demandé au recteur de l'académie de Rouen de suspendre immédiatement le professeur de ses fonctions et d'engager une procédure disciplinaire à son encontre".
"Le ministre tient à rappeler que cet acte isolé ne saurait occulter la dignité dont a fait preuve l'institution scolaire dans son ensemble tout au long de la semaine : en honorant la mémoire des victimes du tueur de Toulouse, elle a su réaffirmer les valeurs qui fondent notre République et que les professeurs ont pour mission de transmettre à leurs élèves."
Mise à jour - 17h12 : la prof était "suivie psychologiquement"
Mise à jour - 17h47 : la ville de Rouen, profondément choquée condamne l'initiative de la professeure.
Mise à jour - 18h24 : la réaction du syndicat de la Police Nationale Alliance
L'une des élèves témoigne de ce qui s'est passé dans la classe.
http://www.paris-normandie.fr//article/ ... rouennaise