Les féministes veulent bannir le terme «Mademoiselle»
Posté: 27 Sep 2011 13:32
Deux associations féministes protestent contre la différenciation imposée aux femmes sur les documents administratifs.
Les associations féministes ont le sens des priorités, elles l'ont prouvé depuis quelques années. S'il en fallait une nouvelle preuve, les Chiennes de garde et leurs cadettes d'Osez le féminisme lancent une grande campagne contre la case « Mademoiselle » sur les documents administratifs. Au nom de quoi, protestent-elles, une femme devrait-elle préciser si elle est mariée ou nom, alors qu'un homme n'est jamais interrogé sur cette dimension de son état civil ? Au nom de quoi devrait-on accepter un qualificatif, « Mademoiselle », qui signifie « pucelle » ?
De fait, cette distinction n'a rien d'officiel, et dès 1972, René Pleven, ministre de la Justice, avait rappelé que la mention n'était absolument pas réglementaire. Yvette Roudy, ministre des Droits des femmes en 1983, avait même parlé de «discrimination». Mais la force de l'habitude, en la matière, est plus qu'ailleurs cause d'inertie.
Qu'à cela ne tienne, les deux associations féministes, célèbres, l'une pour son combat pour la féminisation des noms de fonction (mais non pour la masculinisation des «sentinelles» et autres «ordonnances») et l'autre pour sa récente campagne d'affichage intitulée « Osez le clito », ont décidé de mettre fin à cette injustice en incitant les femmes à systématiquement cocher la case «Madame».
80 % des emplois précaires, en France, sont occupés par des femmes ; celles-ci sont davantage touchées par la pauvreté; la pyramide des âges des assistantes maternelles laisse présager un manque dramatique de gardes d'enfants dans les cinq années à venir. Les combats sont pléthore. Mais leur hiérarchisation est sans doute révélatrice de la vitalité du féminisme contemporain.
Source : lefigaro.fr
Les associations féministes ont le sens des priorités, elles l'ont prouvé depuis quelques années. S'il en fallait une nouvelle preuve, les Chiennes de garde et leurs cadettes d'Osez le féminisme lancent une grande campagne contre la case « Mademoiselle » sur les documents administratifs. Au nom de quoi, protestent-elles, une femme devrait-elle préciser si elle est mariée ou nom, alors qu'un homme n'est jamais interrogé sur cette dimension de son état civil ? Au nom de quoi devrait-on accepter un qualificatif, « Mademoiselle », qui signifie « pucelle » ?
De fait, cette distinction n'a rien d'officiel, et dès 1972, René Pleven, ministre de la Justice, avait rappelé que la mention n'était absolument pas réglementaire. Yvette Roudy, ministre des Droits des femmes en 1983, avait même parlé de «discrimination». Mais la force de l'habitude, en la matière, est plus qu'ailleurs cause d'inertie.
Qu'à cela ne tienne, les deux associations féministes, célèbres, l'une pour son combat pour la féminisation des noms de fonction (mais non pour la masculinisation des «sentinelles» et autres «ordonnances») et l'autre pour sa récente campagne d'affichage intitulée « Osez le clito », ont décidé de mettre fin à cette injustice en incitant les femmes à systématiquement cocher la case «Madame».
80 % des emplois précaires, en France, sont occupés par des femmes ; celles-ci sont davantage touchées par la pauvreté; la pyramide des âges des assistantes maternelles laisse présager un manque dramatique de gardes d'enfants dans les cinq années à venir. Les combats sont pléthore. Mais leur hiérarchisation est sans doute révélatrice de la vitalité du féminisme contemporain.
Source : lefigaro.fr