Compte de clients pas rentables fermés par leur banque
Posté: 21 Jan 2010 15:10
Compte de clients pas assez rentables fermés par leur banque
Certaines banques n'hésitent pas à fermer le compte de leurs clients parce qu'il n'est pas assez rentable, affirme l'Association française des usagers des banques (Afub), qui dit avoir reçu 508 plaintes en témoignant en 2009.
La tendance existe "peut-être", selon d'autres sources - bancaires, syndicales et associatives - interrogées par l'AFP, mais est à coup sûr "marginale", soulignent-elles.
Sur 1 271 témoignages de clôture de compte reçus par l'Afub, 508 proviennent d'usagers qui "avaient de l'argent sur leur compte, et qui n'avaient pas connu d'incident de paiement", affirme Serge Maître, secrétaire général de l'association.
Le phénomène est apparu en 2009, assure-t-il. "Jusqu'à présent la clôture des comptes intervenait quand il y avait une rupture de la confiance entre le client et son banquier, un problème de solvabilité", explique-t-il.
Les banques, en quête de rentabilité, souhaiteraient se défaire de "clients qui n'ont pas la consommation minimale" de services bancaires, ajoute-t-il.
La tendance doit cependant être relativisée.
Ainsi l'UFC-Que Choisir n'a-t-elle pas eu de remontée significative de ses antennes locales sur le sujet. Isabelle Faujour, du service juridique de l'association de protection des consommateurs, affirme ne pas avoir entendu parler de tels cas avant que l'AFUB ne sonne l'alarme.
Pour Véronique Descacq, secrétaire générale de la fédération CFDT des banques, le "phénomène existe peut-être, mais ne correspond pas à une stratégie ou à une politique commerciale des banques". Pour elle, il pourrait être une conséquence "perverse" de la "forte pression commerciale exercée par les banques sur leurs agents".
"Les banques font des marges avec les produits qu'elles vendent (assurance, carte bancaire etc.). Il y a une forte pression pour +équiper+ les comptes avec trois ou quatre produits par compte en moyenne. Certains agents peuvent être tentés de pousser dehors les gens qui n'ont pas assez de produits pour augmenter leur taux", affirme-t-elle.
"Un compte où il y a 350 euros en dépôt et pas de mouvement coûte à la banque, notamment en maintenance informatique", explique-t-elle.
Pas de "remontée spécifique" non plus du côté du syndicat bancaire SNB/CFE-CGC, mais "sur le fond ce n'est une surprise" pour son président Régis Dos Santos.
"Il est dans la culture d'une banque, et depuis des années, de mesurer la rentabilité d'un compte. La banque n'est pas un service public", dit-il.
"Un compte où il y a 3.000 euros et rien à côté n'est pas rentable, alors si vous vous mettez à contester... Mais ce qui n'est pas admissible c'est le décalage croissant entre le service et le prix facturé", ajoute-t-il.
La Fédération bancaire française note pour sa part qu'il n'y a pas eu de réunion consacrée à ce thème au sein du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), instance qui permet un dialogue entre les associations, les banques et les assureurs sous l'égide de la Banque de France.
Une source bancaire invite à la prudence sur les témoignages répercutés par l'Afub. "Il faudrait connaître le détail des cas. Globalement, les banques ont plutôt intérêt à garder leurs clients", fait-elle valoir.
Certaines banques n'hésitent pas à fermer le compte de leurs clients parce qu'il n'est pas assez rentable, affirme l'Association française des usagers des banques (Afub), qui dit avoir reçu 508 plaintes en témoignant en 2009.
La tendance existe "peut-être", selon d'autres sources - bancaires, syndicales et associatives - interrogées par l'AFP, mais est à coup sûr "marginale", soulignent-elles.
Sur 1 271 témoignages de clôture de compte reçus par l'Afub, 508 proviennent d'usagers qui "avaient de l'argent sur leur compte, et qui n'avaient pas connu d'incident de paiement", affirme Serge Maître, secrétaire général de l'association.
Le phénomène est apparu en 2009, assure-t-il. "Jusqu'à présent la clôture des comptes intervenait quand il y avait une rupture de la confiance entre le client et son banquier, un problème de solvabilité", explique-t-il.
Les banques, en quête de rentabilité, souhaiteraient se défaire de "clients qui n'ont pas la consommation minimale" de services bancaires, ajoute-t-il.
La tendance doit cependant être relativisée.
Ainsi l'UFC-Que Choisir n'a-t-elle pas eu de remontée significative de ses antennes locales sur le sujet. Isabelle Faujour, du service juridique de l'association de protection des consommateurs, affirme ne pas avoir entendu parler de tels cas avant que l'AFUB ne sonne l'alarme.
Pour Véronique Descacq, secrétaire générale de la fédération CFDT des banques, le "phénomène existe peut-être, mais ne correspond pas à une stratégie ou à une politique commerciale des banques". Pour elle, il pourrait être une conséquence "perverse" de la "forte pression commerciale exercée par les banques sur leurs agents".
"Les banques font des marges avec les produits qu'elles vendent (assurance, carte bancaire etc.). Il y a une forte pression pour +équiper+ les comptes avec trois ou quatre produits par compte en moyenne. Certains agents peuvent être tentés de pousser dehors les gens qui n'ont pas assez de produits pour augmenter leur taux", affirme-t-elle.
"Un compte où il y a 350 euros en dépôt et pas de mouvement coûte à la banque, notamment en maintenance informatique", explique-t-elle.
Pas de "remontée spécifique" non plus du côté du syndicat bancaire SNB/CFE-CGC, mais "sur le fond ce n'est une surprise" pour son président Régis Dos Santos.
"Il est dans la culture d'une banque, et depuis des années, de mesurer la rentabilité d'un compte. La banque n'est pas un service public", dit-il.
"Un compte où il y a 3.000 euros et rien à côté n'est pas rentable, alors si vous vous mettez à contester... Mais ce qui n'est pas admissible c'est le décalage croissant entre le service et le prix facturé", ajoute-t-il.
La Fédération bancaire française note pour sa part qu'il n'y a pas eu de réunion consacrée à ce thème au sein du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), instance qui permet un dialogue entre les associations, les banques et les assureurs sous l'égide de la Banque de France.
Une source bancaire invite à la prudence sur les témoignages répercutés par l'Afub. "Il faudrait connaître le détail des cas. Globalement, les banques ont plutôt intérêt à garder leurs clients", fait-elle valoir.