Steve Jobs a officialisé mercredi le lancement aux Etats-Unis de l'iPad, le premier ordinateur très grand public tactile d'Apple. Présenté comme un objet "magique et révolutionnaire", l'iPad est en fait un gros iPhone avec un écran de 10 pouces. Ou plutôt un gros iPod touch, puisque la 3G n'est pas présente sur les modèles de base.
Et bien voilà, c'est fait. Après des mois voire des années de rumeurs, Apple a enfin révélé au monde sa tablette tactile, l'iPad. On pourrait se contenter de dire qu'il s'agit d'un gros iPhone doté d'un écran de 9,7 pouces et nous aurions à peu près tout dit, sans beaucoup trahir la réalité. Avec des versions entre 16 Go à 64 Go de mémoire flash, l'appareil qui pèse 700 grammes reprend exactement le design que le téléphone mobile de la firme de Cupertino, avec son unique bouton en façade. Mais la 3G en moins, puisqu'elle devient optionnelle. Le système d'exploitation intégré et basé sur un processeur Apple A4 1ghz est lui strictement similaire à celui de l'iPhone, à quelques très légères adaptations près.
Le clavier virtuel tactile a l'air d'ailleurs tellement peu ergonomiques qu'Apple a trouvé judicieux de lui adjoindre en accessoire un clavier physique qui fait aussi office de dock. Auquel cas l'aspect tactile perd un peu de son charme et de son utilité.
La déception, pour ceux qui attendaient une improbable grosse surprise, est donc grande. Mais c'est aussi ce qui fait la force d'Apple. La firme a habitué 75 millions d'utilisateurs à l'interface de l'iPhone, qui passeront sans aucun problème d'adaptation sur l'iPad. Le reste n'est affaire que de contenus supplémentaires, de marketing et de modèles économiques séduisants.
A cet égard, l'iPad va ravir l'industrie de la presse puisqu'Apple a conçu pour eux un format de magazines et journaux interactifs qui seront vendus sur iTunes, sur le même modèle que les chansons. Idem pour les livres, puisque des iBooks font leur apparition sur l'iPad au format ouvert ePub, qui pourra néanmoins s'accompagner d'un DRM propriétaires (comme les chansons sont basées sur le format AAC, mais couplée à un DRM FairPlay). On ne sait pas encore si ces services et journaux seront disponibles en France dès la sortie de l'iPad.
On ne sait d'ailleurs pas exactement quand arrivera l'iPad sur le marché français. Il est annoncé pour le mois de mars aux Etats-Unis, et pour le mois avril pour les versions avec 3G. Mais en parlant des forfaits 3G illimités à 30 $ par mois disponibles aux USA, Steve Jobs a précisé que des accords à l'international seront signés pour le mois de juin. La sortie de la tablette en France pourrait donc attendre encore près de six mois. On notera en attendant que la version française du site officiel dédié à l'Ipad n'est pas encore disponible en français, ce qui n'est pas dans les habitudes du groupe.
Quant aux prix, ils s'échelonnent de 499 $ pour la versio 16 Go en Wifi uniquement à 829 $ pour la version 64 Go avec Wifi et 3G. Des prix relativement faibles par rapport à ceux de l'iPhone et aux standards habituels d'Apple, mais qui feront réfléchir plus d'un consommateur.
Ce matin, le numéro deux de France Télécom s'est prêté au jeu des confidences, en confirmant sur Europe 1 qu'Apple va bel et bien lancer à la fin du mois une tablette. Stéphane Richard a précisé qu'elle serait commercialisée par Orange, et qu'elle sera dotée d'une webcam et compatible 3G.
Même les partenaires d'Apple commencent à lâcher le morceau. Au micro d'Europe 1 ce matin, l'actuel numéro deux de France Télécom a finalement confirmé (6'15) ce que tout le monde prévoyait. Apple va bel et bien lancer une tablette dans les prochains jours.
Le futur président directeur-général de la société s'est même permis de donner quelques détails supplémentaires, comme la compatibilité 3G et la présence d'une webcam située sur la façade de la tablette.
Questionné par Jean-Pierre Elkabbach, Stéphane Richard a expliqué que les usagers d'Orange "en bénéficieront d'autant plus facilement qu’avec la webcam on pourra en effet se transmettre de l’image en temps réel. On va moderniser en quelque sorte ce visiophone qu’on a connu il y a quelques années et que là aussi la taille du réseau et la qualité du réseau que nous avons mis en place au service des Français permettra à ces nouveaux usages de se développer partout".
Il n'est pas certain que la firme de Cupertino va apprécier grandement les "révélations" de Stéphane Richard, au moment même où l'entreprise prépare un "gros évènement" pour la fin du mois de janvier. D'autant qu'il ne s'agit là pas d'une simple annonce, mais du lancement d'un appareil promis sans nul doute à un excellent avenir, à l'image des succès exceptionnels de l'iPod et de l'iPhone.
Orange s'est-il fait taper sur les doigts par Apple ? Suite aux propos inattendus de Stéphane Richard au micro d'Europe 1, l'entreprise a mis en branle ses relations publiques pour démentir ces propos et rappeler qu'ils ne constituent pas ici sa position officielle.
C'était peut-être une confidence involontaire d'un patron confronté à de graves problèmes de ressources humaines au sein de France Télécom. Hier, au micro d'Europe 1, l'actuel numéro 2 de la principale entreprise française de télécommunications confirmait à Jean-Pierre Elkabbach l'existence d'une tablette Apple censée être dévoilée par la société à la pomme à la fin du mois. L'occasion pour Stéphane Richard d'évoquer des éléments positifs à l'heure où le climat social s'est particulièrement tendu.
Il expliquait ainsi que les usagers d'Orange "en bénéficieront d'autant plus facilement qu’avec la webcam on pourra en effet se transmettre de l’image en temps réel. On va moderniser en quelque sorte ce visiophone qu’on a connu il y a quelques années et que là aussi la taille du réseau et la qualité du réseau que nous avons mis en place au service des Français permettra à ces nouveaux usages de se développer partout".
Des révélations qui ont certainement agacé la firme de Cupertino, elle qui aime savamment distiller les rumeurs et fuites d'information... elle-même. Depuis hier donc, l'imposante artillerie des relations publiques d'Orange est en marche, expliquant que "quelques propos ont été tirés en dehors de leur contexte", et que "ces réponses ne reflètent aucunement la confirmation par Orange de cet hypothétique dispositif. Le porte-parole a simplement confirmé qu'il avait connaissance des spéculations sur un prochain lancement, et Orange serait ravi d'avoir un tel produit si jamais il était disponible".
Sauf que le mal est fait. Et si cela n'avait pas été un partenaire, nul doute que les fuites seraient venus d'ailleurs, que ce soit en provenance d'entreprises liées au développement de la tablette ou de sources internes à Apple.
Le meilleur moyen de savoir ce qu'il y a après la mort, c'est de procéder par élimination.
iPad : Apple présente son iPhone géant à partir de 499$
Steve Jobs a officialisé mercredi le lancement aux Etats-Unis de l'iPad, le premier ordinateur très grand public tactile d'Apple. Présenté comme un objet "magique et révolutionnaire", l'iPad est en fait un gros iPhone avec un écran de 10 pouces. Ou plutôt un gros iPod touch, puisque la 3G n'est pas présente sur les modèles de base.
Le meilleur moyen de savoir ce qu'il y a après la mort, c'est de procéder par élimination.
Quel qu’il soit, celui qui aura le dernier mot détiendra un nom prêtant aux rires dans les pays anglo-saxons. En effet, en anglais, Pad signifie serviette hygiénique. Cela n’a pas manqué de détendre les zygomatiques lors de l’annonce de la tablette d’Apple, mercredi. Sur Twitter beaucoup parlait d’iTampon.
ça à l'air canon quand même, si google arrive à avoir tout les livre en téléchargement (même si perso je suis assez attaché au papier.. mais l'environnement...), ou bien tout simplement surfer tranquille sur des sites qui nécessitent beaucoup de lectures ou encore, des applications au niveau professionnel (je taf dans un bureau d'étude).
Donc pour ma part je trouve cette idée révolutionnaire, même si bien sur on peut imaginé des format plus "slim" dans le futur.
Je ne marche pas vite mais je ne recule jamais... "Abraham Lincoln"
On commence à beaucoup parler des Tablettes Pc, notamment de l'iPad et, plus récemment de la Microsoft Surface, d'abord connue sous le terme de Milan. Si ces avancées nous intéressent, c'est d'abord parce qu'il semble évident qu'elles toucheront le monde du jeu de plateau et pourraient bien le révolutionner et changer son visage à jamais.
>>> Ce week-end s'est tenue la Penny Arcade Expo (PAX pour les initiés) à Boston. Il s'agit d'un salon américain créé en 2004 et dédié aux jeux vidéos. Microsoft y a été particulièrement remarqué avec sa tablette Surface. Apparemment tactile comme les autres, cette tablette est pourtant une petite révolution. En effet, si les écrans « traditionnels » ne peuvent suivre le mouvement que d'un seul doigt, celle-ci n'est quant à elle pas sensible au toucher.
C'est une série de cinq caméras infrarouges situées dans le contour de la Surface qui suit les mouvements des doigts des utilisateurs et calcule s'ils sont en contact avec l'écran ou s'en éloignent. Cela permet de suivre plusieurs mouvements simultanés, mais aussi plus complexes que le simple « glisser » qui permet de débloquer un iPhone. La tablette peut même détecter certains objets posés sur l'écran, pour peu qu'ils portent le code-barre adéquat, et se synchroniser avec eux, téléchargeant des photos à partir d'un appareil numérique par exemple.
Cette tablette qui prend la forme d'une petite table va donc permettre de regarder et déplacer facilement ses photos, ou encore de jouer à une version électronique de Donjons & Dragons. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : la possible application de cette technologie au jeu de société. La vidéo jointe est à ce niveau éloquente : un plateau complètement évolutif vient se modifier sous les doigts des joueurs. Ces quelques images montrent le potentiel de cette technologie et font rêver à des évolutions sans commune mesure.
Pourtant, quel impact cela peut-il avoir sur le monde du jeu de plateau ? Le fait est qu'un nouveau pont est jeté entre le jeu de société traditionnel et les nouvelles technologies. On avait déjà Blood Bowl sur DS, Catane sur iPhone, pour ne citer qu'eux, et si l'un comme l'autre n'ont pas forcément conquis le joueur traditionnel, le fait est que le mode de jeu est en cours d'évolution, ou tout du moins semble l'être.
Car quoi que l'on dise, le livre n'a pas encore été renversé par sa version électronique qui se résume en fait à un simple texte. Les amateurs de littérature trouvent souvent dans le livre quelque chose de plus. Le travail d'un relieur n'est pas le même que celui d'un designer et la comparaison ne semble pas pertinente. La facilité du traitement de texte n'aurait sans doute pas autant fait honneur que le travail éditorial aux Calligrammes d'Apollinaire. Non, le fait est qu'aujourd'hui, ce sont deux produits différents qui coexistent, et le terme de livre numérique n'est sans doute pas adéquat puisque l'objet « livre » est oublié, quand bien même certaines animations permettent de donner l'impression de tourner des pages.
Pour ce qui est du jeu de société, la question est un peu différente. Bien entendu, encore une fois, ce n'est pas vraiment le même produit. Le matériel classique a son charme, le contact des billets manquant étrangement lorsque l'on joue au jeu vidéo Monopoly, tout comme les dés pour qui s'adonne à la version MSN du Backgammon. Pax Romana n'a jamais remplacé une soirée conviviale autour de Respublica Romana dont il est l'adaptation sur PC.
Pour autant, cette nouvelle technologie a aussi de nombreux attraits : possibilité de développer de nouveaux systèmes de jeu, en espérant ne pas tomber dans le travers extrême de certains jeux Wii, de démocratiser et faire connaître le jeu de plateau à un public plus large grâce à la grande distribution et au téléchargement. Les possibilités semblent innombrables et prometteuses, et permettront peut-être de populariser le jeu au-delà de Jungle Speed ou autres party games.
La question qui va se poser, et qui va finalement être cruciale, est celle de la terminologie. Ces tablettes seront-elles la nouvelle forme des jeux de société et porteront-elles alors ce nom ? Si oui, c'est sans doute la fin du jeu tel que nous le connaissons. Si un nouveau terme est adopté, à l'inverse de « jeu de rôle » utilisé à toutes les sauces, deux types de jeux de tables coexisteront-ils ? Entre les puristes qui refuseront ce support et les futuristes qui ne jureront que par cela, une place pour un large public sera-t-elle ménagée ?
Difficile de répondre à ces questions aujourd'hui car il est vraisemblable que c'est la loi du marché qui en décidera. Le fait est qu'à titre personnel, je me réjouis des avancées en terme de mécanique que la tablette pourrait procurer. De même, on peut espérer que la grande distribution et le téléchargement permettront de démocratiser les jeux que nous connaissons et de leur donner une vraie place aux côtés des sempiternels Monopoly et Cluedo. J'espère néanmoins que cette démocratisation ne se fera pas uniquement par le biais de jeux électroniques en solitaire type DS ou iPhone, ou de l'attrait « jeux en réseau », mais que le jeu de société en restera un et s'enrichira vraiment.