TF1 recentre ses activités Internet avec un nouveau site
TF1 se lance enfin des deux pieds dans l'univers numérique. C'est en substance le message envoyé jeudi par la direction du plus gros audiovisuel français, en lançant son nouveau site Internet TF1.fr, résolument centré vers la vidéo et l'interaction.C'est un évènement majeur pour le groupe TF1, à tel point que l'on se demande pourquoi avoir choisi une date au milieu des vacances pascales pour le lancer. Jusqu'alors très mal organisé avec énormément de contenus mais une ergonomie ratée, le site
TF1.fr a été entièrement revu et corrigé pour se re-centrer autour des deux coeurs d'activités du groupe : le divertissement et l'information (ou la désinformation, c'est selon). Au risque de fâcher les amateurs de recettes de cuisine allégée.
Le portail fait désormais office de lien en continu avec les programmes de la chaîne, qui bénéficient pour les plus importants de sites officiels distincts, qui permettront aux fans d'accéder aux dernières news, photos, vidéos et contenus sur les émissions, acteurs et animateurs des séries TV et autres programmes. Au départ, 50 de ces portails dédiés seront accessibles depuis
TF1.fr, qui donne par ailleurs accès à 50 heures de vidéos "disponibles en intégralité quelques minutes après la fin de la diffusion et jusqu’à 7 jours après, voire plus". Un modèle de catch-up TV inspiré de
M6 Replay et Canal+ à la demande.
La chaîne propose ce service sur tous les programmes phares de
TF1 : séries, émissions de TV réalité, magazines et divertissements, journaux TV, météo, émissions de jeunesse, ou même téléshopping. Certains sont accessibles gratuitement, d'autres sont en lien avec le portail de VOD TF1 Video qui donne accès notamment aux séries TV américaines moyennant finances.
Outre les contenus de la chaîne, par nature limités à 24 heures par journée au maximum, le site
TF1.fr propose des contenus inédits avec plus de 17.000 vidéos en format courts, un zapping de l'antenne (pas sûr qu'on y voit les interviews ratées de Claire Chazal), et un best-of des différentes émissions. TF1 a également sorti des placards ses archives, en donnant accès à des extraits d'émissions des années 1980 et 1990, comme l'inoubliable Sacrée Soirée.
Les matchs de foot commentés en direct par les internautesEn mulitpliant les contenus et les formats (courts ou longs), et en axant son site vers la vidéo à la demande gratuite ou payante,
TF1 cherche à s'adapter aux différents types de consommation des internautes, ce qui n'est pas une mince révolution pour la chaîne qui a dicté pendant des décennies ce qu'allaient regarder ensemble au même moment plusieurs millions de Français. Dans cet esprit, la chaîne veut développer la communication avec ses spectateurs/utilisateurs et entre les utilisateurs eux-mêmes, grâce à des espaces de discussion et différents services personnalisables.
Parmi les annonces faites ce jeudi, on appréciera en particulier l'arrivée de la "télévision interactive" sur
TF1.fr, qui permettra aux spectateurs internautes de commenter en direct les programmes grâce à une application Facebook. Ce sera le cas notamment pour les demi-finales de la Champions League le 28 avril prochain, puis sur Secret Story 3 cet été, ainsi que sur les prochains matchs de l'Equipe de France.
Enfin,
TF1 a annoncé la mise en place de l'outil de mesure Streaming TV de Médiamétrie, qui permet de suivre en temps réel la progression des audiences sur les programmes diffusés sur Internet. Essentiel pour la transition de l'analogique vers le "vrai numérique" (à opposer à la simple TNT), ces mesures d'audience permettent aux chaînes de ne plus avoir peur de voir le net canibaliser les audiences de la TV, mais au contraire de développer des formats publicitaires plus attractifs pour les annonceurs, qui peut déterminer avec précision l'audience de leurs campagnes pub. A terme, ces mesures d'audience devraient permettre à
TF1 d'offrir gratuitement les programmes qu'il fait actuellement payer en VOD, à l'instar de ce que font les chaînes américaines avec Hulu.
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com