Alors que 11 000 t de fromages italiens contenant des produits périmés ont été mis en vente en Europe, aucun cas de contamination humaine n'aurait été détecté . La France enquête pour savoir si le marché hexagonal est concerné.
LA MOZZARELLA pourrie, impliquée dans un scandale en Italie, a-t-elle été vendue en France ? Hier, les autorités françaises, au ministère de l'Agriculture, avouaient ne pas avoir encore de réponse à cette question, et ne se gênaient pas pour critiquer vertement leurs homologues transalpins. « La France a demandé hier des précisions à l'Italie et à la commission européenne. Des investigations sont toujours en cours pour savoir si ces fromages, fabriqués à partir de lots avariés, ont été ou non vendus en France.
On ne peut pas le savoir pour l'instant car les autorités italiennes n'ont pas averti la Commission européenne, alors que c'est obligatoire », expliquait-on hier soir au cabinet de Michel Barnier.
« Les Italiens avaient omis de signaler le problème »
Un responsable du réseau d'alerte alimentaire de la Commission européenne nous a confirmé que « les Italiens avaient omis de signaler le problème ». C'est ennuyeux car le scandale est d'ampleur. Il a fallu attendre vendredi pour que « La Repubblica » publie l'affaire, à la suite d'une enquête judiciaire. Il est avéré que la société sicilienne Tradel of Casabulcano récupérait des fromages périmés, hors consommation, et s'en servait pour fabriquer de la mozzarella, du gorgonzola, etc. « Ces fromages à base de produits pourris ont été revendus à une quarantaine d'entreprises de l'agroalimentaire, qui les ont distribués dans quatre pays de l'Union européenne : l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Autriche. » 11 000 t de fromages, contenant au départ des produits avariés (comme des vers ou des crottes de souris), ont été mis sur le marché. Selon le rapport d'enquête italien, aucun cas de contamination humaine n'a été détecté.
D'autre part, vendredi dernier, les autorités françaises ont décidé de retirer du marché des lots de fromage italien ricotta, en indiquant « aux personnes présentant de la fièvre ou des maux de tête après en avoir consommé de le signaler à leur médecin », en raison de la présence de listeria à des taux élevés. Mais, selon le ministère de l'Agriculture, « ces deux affaires ne sont pas liées. C'est une coïncidence ».
source :
http://www.leparisien.fr/home/info/econ ... _298614379