de kdpass » 24 Juin 2008 11:58
Le warez francophone mis à mal. Après le groupe Cinefox, la police française met fin aux agissements du groupe CaRNage.
nouvelle arrestation dans le warez FR
Une seconde opération de police vient de se conclure, en France. Cette dernière, qui a eu lieu en fin de semaine derniére, vient de mettre la main sur l'un des groupes warez les plus actifs, ces derniers mois. Le groupe visé était connu sur la toile sous le nom de CaRNage. L'opération menée à Montpellier fait suite à une première vague d'interpellations, la semaine dernière, à l'encontre d'une autre célèbre "team" pirate, Cinefox.
Le membre de CaRNaGe fraîchement arrêté était spécialisé dans le camcording de films sur le territoire français (le camcording consistant à filmer illégalement au caméscope des films lors de leur projection en salle, NDR). Il a été interpellé dans la région de Montpellier, tout comme un autre membre de Cinefox la semaine dernière. CaRNaGe était notamment à l’origine des toutes premières versions pirates françaises de films tels que "Survivre Avec Les Loups", "Enfin Veuve", "Asterix Aux Jeux Olympiques", "Frontieres", "Jumper", "Bienvenue Chez Les Chtis", "Disco", "Rec", "Sans Arme Ni Haine Ni Violence", "Iron Man", "Gal", "Indiana Jones And The Kingdom Of The Crystal Skull", "Skate or Die" ou encore "Phénomènes".
Les cyber-policiers sont particulièrement actifs ces derniers temps et la moisson pourrait bien continuer car d'après les informations rapportées par l'ALPA (Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle), les personnes interpellées ont fourni des renseignements permettant de remonter à d'autres pirates professionnels, dont certains se trouvent au Canada, en Hollande, Suisse et Belgique. Une action qui devrait mettre mal à l'aise un certain nombre d'internautes chevronnés, spécialisés dans la première mise en ligne de films piratés.
Les personnes interpellées dans le cadre de ces deux premiers raids (et qui ont reconnu les faits) ont de quoi se faire du souci car les œuvres cinématographiques qu'ils diffusaient illégalement sur Internet étaient essentiellement des nouveautés en cours d'exploitation en salles ou non encore sorties en France. Les ayants droit lésés pourraient donc fort logiquement chercher à réclamer des comptes à ces pirates français, en plus de la procédure pénale qui est déjà en cours suite à l'ouverture d’une information judiciaire auprès de la juge d'instruction Mme JUVASINOVIC (TGI de PARIS).
"Compte tenu de l’ampleur des films présents et du matériel saisi, indique l'ALPA, un décompte précis n’a pu être réalisé à ce stade des opérations, mais plusieurs milliers d’œuvres sont concernées". L’enquête va maintenant se poursuivre à partir de nombreuses identifications relevées lors des perquisitions menées aux domiciles des personnes interpellées.
Vu l'accélération des opérations à l'encontre des trafiquants de films contrefaits ces derniers mois (on pourra notamment citer les cas de Chacal stream, Cap-divx, Oleoo et maintenant Cinefox et CaRNaGe), il semble que la stratégie visée par la justice et les ayants droit consiste à attaquer le problème par les deux bouts : d'une part en frappant fort à la source (interpellation des diffuseurs de films piratés et des responsables de sites pirates, NDR) et d'autre part en privilégiant la pédagogie et la dissuasion à la base (Le but de la réponse graduée qui vise à détourner les internautes des plateformes de téléchargement illégal, NDR). Une tactique qui pourrait s'avérer payante si les opérations continuent à ce rythme.
Dans ces deux affaires, de nombreux serveurs ont été identifiés. Certains espaces de stockage pouvaient atteindre 60 Tera octets de données, soit environ 88.000 films au format DiVX.