Le piratage coûterait moins cher que le filtrage
Posté: 18 Avr 2008 09:29
Source : ElectronLibre |
Le filtrage est l’une des pistes étudiées par le gouvernement dans le cadre de son projet de loi contre le piratage. Cette solution pourrait finalement coûter bien plus cher à mettre à oeuvre que le piratage en lui-même. Explications.
Le réseau des FAI évolue
C’est notre confrère Philippe Astor qui soulève le problème d’après les confidences d’un responsable d’un “FAI alternatif”. Tout d’abord, le cadre légal devra être largement modifié puisqu’une autorisation du premier ministre sera nécessaire à la modification des articles R.226-1 et suivants du Code pénal.
Mais le vrai souci est d’ordre technique puisque le SNEP (Syndicat National des Éditeurs Phonographique) place beaucoup de ses arguments dans l’étude qu’il a réalisée. Problème, celui-ci repose sur un type de réseau centralisé alors qu’une majorité de FAI est en train de déployer une nouvelle architecture réseau maillée baptisée NGN (Next Generation Networking).
Un trafic réparti sur toute la France
Conséquence, le coeur de réseau des opérateurs ne voit absolument pas passer la totalité de son trafic. Pire encore, au niveau régional, c’est même 40% du trafic qui échappe à l’opérateur. Le filtrage ne peut donc se faire de manière très localisée. Une solution est le remplacement des “box” des abonnés par de nouveaux modèles capables de ce filtrage. Mais il est peu réaliste de remplacer 10 millions de boîtiers ADSL.
C’est donc au niveau des DSLAM que la solution se situe. Pour l’opérateur interrogé, la mise en place d’une telle solution coûterait 45 000 euros par DSLAM, soit un investissement initial de plus d’un milliard d’euros et un coût annuel de 400 millions ! Un coût de revient finalement bien plus important que le préjudice revendiqué par les ayants droit.
Le filtrage est l’une des pistes étudiées par le gouvernement dans le cadre de son projet de loi contre le piratage. Cette solution pourrait finalement coûter bien plus cher à mettre à oeuvre que le piratage en lui-même. Explications.
Le réseau des FAI évolue
C’est notre confrère Philippe Astor qui soulève le problème d’après les confidences d’un responsable d’un “FAI alternatif”. Tout d’abord, le cadre légal devra être largement modifié puisqu’une autorisation du premier ministre sera nécessaire à la modification des articles R.226-1 et suivants du Code pénal.
Mais le vrai souci est d’ordre technique puisque le SNEP (Syndicat National des Éditeurs Phonographique) place beaucoup de ses arguments dans l’étude qu’il a réalisée. Problème, celui-ci repose sur un type de réseau centralisé alors qu’une majorité de FAI est en train de déployer une nouvelle architecture réseau maillée baptisée NGN (Next Generation Networking).
Un trafic réparti sur toute la France
Conséquence, le coeur de réseau des opérateurs ne voit absolument pas passer la totalité de son trafic. Pire encore, au niveau régional, c’est même 40% du trafic qui échappe à l’opérateur. Le filtrage ne peut donc se faire de manière très localisée. Une solution est le remplacement des “box” des abonnés par de nouveaux modèles capables de ce filtrage. Mais il est peu réaliste de remplacer 10 millions de boîtiers ADSL.
C’est donc au niveau des DSLAM que la solution se situe. Pour l’opérateur interrogé, la mise en place d’une telle solution coûterait 45 000 euros par DSLAM, soit un investissement initial de plus d’un milliard d’euros et un coût annuel de 400 millions ! Un coût de revient finalement bien plus important que le préjudice revendiqué par les ayants droit.