L'ensemble des refuges de la SPA sont déjà arrivés à saturation en raison des abandons estivaux d’animaux domestiques.
Triste record. Jamais autant d'animaux domestiques n'ont été abandonnés l'été en France qu'en 2018. Les refuges ont bien du mal à faire face à l'afflux de chiens et de chats, et certaines équipes se voient obligées de refuser de nouveaux pensionnaires à quatre pattes. "En Île-de-France, on a une capacité de 1.400 places, et on est à plus de 1.600", rapporte auprès d'Europe 1 Nicolas Dumas, le directeur adjoint de la SPA. "On a sur le territoire national 56 refuges qui sont tous à saturation. En trois ans, le nombre d'abandons a augmenté de 20% pour les chats et de 6,5% pour les chiens", pointe-t-il.
Un engagement sur le long terme. "La population française, dans son ensemble, est représentée, malheureusement, dans l'abandon", déplore ce responsable associatif, précisant que ce phénomène touche toutes les classes sociales. "Il y a une partie de la population qui n'a toujours pas compris ce que c'est que de s'occuper d'un animal", s'agace-t-il. "Quand on prend un animal, on s'engage pour une durée de quinze ans pour un chien et une vingtaine d'années pour un chat. On a encore du travail d'éducation à faire", poursuit-il. "À chaque fois qu'on le peut, on communique sur l'engagement quand on adopte un animal, et chaque année, on est surpris par la vague d'abandons à laquelle il faut faire face."
Nicolas Dumas rappelle également que les propriétaires qui abandonnent leur chien ou leur chat s'exposent à des poursuites judiciaires. "On peut déposer plainte. On le fait régulièrement. Mais quand on dépose plainte sur ce genre de cas, la procédure est très longue, donc ça bloque l'animal chez nous", explique-t-il.
Animaux battus. Autre chiffre qui s’accroît : le nombre de cas de maltraitances signalés à la SPA. "L'année dernière on a eu plus de 1.000 signalements de maltraitance ce qui a amené à environ 400 dépôts de plainte et nous avons saisi plus de 1.000 animaux", relève Nicolas Dumas. "Depuis trois ans, il y a une vraie prise de conscience des pouvoirs publics", se félicite-t-il. "Les gens sont de plus en plus sanctionnés, mais pas assez à notre goût. Les peines prévues par la loi ne sont pas appliquées au maximum. On aimerait qu'ils soient plus punis", conclut-il.
Source :
http://www.europe1.fr/societe/record-da ... al-3729095