Le maillot de Trezeguet de la finale de 98 détruit par les douanesL’équipe de France de football affronte ce mercredi 9 février la mythique équipe du Brésil au Stade de France, une affiche qui rappelle à tous les Français le 12 juillet 1998, jour de finale de la Coupe du monde gagnée par les Bleus contre la sélection brésilienne. Emmanuel Petit, qui avait marqué le 3e but lors de ce match, explique la place spéciale de ce jour dans le cœur des Français à L’Equipe:
«Il ne se passe pas un jour sans que quelqu'un ne m'évoque ce France - Brésil. On m'en parle tous les jours. […] ce jour-là, le temps s'est arrêté. On a frappé les mémoires collectives. […] Tout le monde se souvient ce qu'il faisait le 12 juillet 1998 à cette même heure.»Pour l’écrasante majorité, il s’agit d’un beau souvenir, mais pour Olivier Demolis, la rencontre de mercredi soir aura goût amer. Ce collectionneur haut-savoyard a récemment perdu un maillot porté par David Trezeguet lors de la finale de 1998 d’une valeur de 7.350 euros, détruit par les douanes alors qu’il venait de l’acheter sur eBay.
Le Dauphiné Libéré raconte la mésaventure du collectionneur. Le maillot floqué du numéro 20 de Trezeguet avait été mis en vente à la fin de l’année 2010 par un collectionneur brésilien pour 11.000 euros. Olivier Demolis raconte:
«Je lui ai écrit et j’ai négocié pour faire baisser le prix. Avec la crise économique mondiale, le marché s’est un peu calmé.»Les deux hommes tombent d’accord: 3.350 euros plus un maillot d’Anelka porté en équipe de France et un autre, un peu moins glamour, porté par le défenseur suisse Stéphane Grichting à l’AJ Auxerre, contre le maillot de Trezeguet, qui était resté sur le banc durant la fameuse finale.
Comme convenu, le collectionneur brésilien envoie donc le maillot par Chronopost. Le 16 novembre 2010, Olivier Demolis se présente au dépôt de la Balme-de-Sillingy, où on lui signale la mauvaise nouvelle:
«Lorsque je suis repassé, on m’a dit que le maillot avait été détruit pour contrefaçon par les douaniers. J’étais fou. […]C’est un vendeur très connu et le maillot était officiel, ça se voyait, alors j’ai craqué. Pour moi, c’était la pièce ultime de ma collection. […] En 2010, j’avais fait beaucoup d’heures et j’avais mis de l’argent de côté. Le maillot de Trezeguet, je ne pouvais pas le laisser passer.»Depuis, Olivier Demolis a écrit à Nicolas Sarkozy, au président de la FFF Fernand Duchaussoy et à David Trezeguet lui-même pour obtenir réparation, rapporte le Dauphiné. Il a même pris un avocat pour plaider sa cause. Pas sûr que le collectionneur aura le cœur à se lancer à la poursuite des maillots portés par les joueurs français mercredi soir, qui devraient pourtant devenir rapidement cultes. La France joue en effet pour la première fois de son histoire avec des maillots fabriqués par Nike, après un partenariat de plusieurs décennies avec la marque allemande Adidas.
Source : slate.fr