La théorie...c'est quand on sait tout et que rien ne marche... La pratique...c'est quand tout fonctionne et on ne sait pas pourquoi... Quelquefois...on réussit à conjuguer théorie et pratique... quand rien ne marche et que l'on ne sait pas pourquoi...
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Le nouveau clip d’Indochine, « College Boy », deuxième single de l’album paru le 11 février, est un électrochoc .
La vidéo met en scène des ados beaux comme des anges. Sauf qu’ils font vivre un enfer à l’un de leurs camarades , Il y a d’abord des boulettes de papier lancées sur la victime en pleine salle de classe, puis son casier dégradé, une balle de basket envoyée en pleine figure. Au fil des minutes, la tension monte jusqu’à atteindre l’insoutenable. Le gamin est passé à tabac, à terre. Des coups de pied, des coups de poing. L’humiliation ne s’arrête pas là. Elle va même jusqu’au bout de l’horreur. L’adolescent est attaché à une croix puis exécuté à coups de revolver par certains élèves tandis que d’autres filment la scène avec leur téléphone portable. Les adultes autour, eux, préfèrent se voiler la face, un bandeau sur les yeux pour ne pas voir les atrocités en cours.
Provocation, coup marketing, buzz outrancier? A priori, Indochine n’a pas besoin de ça. Le groupe est l’un des plus populaires de France, vend énormément de disques, fédère plusieurs générations. Sa tournée d’automne dans les Zénith affiche déjà complet et son Stade de France prévu en juin 2014 devrait vite en faire de même. C’est aussi à cause de cette popularité que son clip va surprendre, bouleverser, déranger malgré son propos sur le harcèlement à l’école, son esthétique en noir et blanc et sa réalisation virtuose signée Xavier Dolan, jeune Québécois branché à qui l’on doit le remarqué « les Amours imaginaires ».
« Je voulais aller jusqu’au bout non pas pour choquer, mais pour montrer que cette situation est possible parce rien ne l’empêche, explique le cinéaste. La question n’est pas de se demander pourquoi suis-je allé aussi loin mais qu’est-ce qui empêcherait un groupe d’adolescents d’aller aussi loin alors que le lobbying des armes aux Etats-Unis est très puissant. C’est ma vision nord-américaine, mais des gens se font lapider partout. » Faut-il néanmoins réaliser un clip ultraviolent pour dénoncer l’ultraviolence? La question ressurgira inévitablement en découvrant la vidéo. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), garant des images diffusées à la télévision, reste sceptique. Indochine et son réalisateur assument.
« Dire que ça encourage la violence, c’est complètement stupide, s’insurge Xavier Dolan. Est-ce vraiment plus violent que tous les films qui arrivent sur nos écrans tous les jours? Il n’y a pas d’ambiguïté dans le message de non-violence du clip. On est immédiatement dans l’empathie avec le personnage. » Le réalisateur défend l’idée d’un clip sur l’intolérance et l’indifférence des adultes, des autorités face à ce genre de situation. « Pour moi, la société fonctionne selon le concept de la meute. On en fait partie ou pas. Et c’est très difficile de s’y opposer, d’être contre un ensemble de personnes. » Malgré tous ces arguments, il est peu probable que « College Boy » soit diffusé dans la journée sur les chaînes de clips. « Ça m’embête, rétorque Xavier Dolan. Sur ce genre de chaînes, on voit tellement de scénarios racistes, violents, dégradants notamment pour les femmes. Cela me paraît absurde que ce clip soit censuré. »