HADOPI : Voilà l'e-mail d'avertissement envoyé par l'Hadopi
Posté: 24 Juil 2009 20:01
Voici un dossier complet sur HADOPI, qui vous explique en détails tout ce que nous devons savoir. Bonne lecture
Source : Dahane TCD & Micro Hebdo N°654
Voilà l'e-mail d'avertissement envoyé par l'Hadopi
La Hadopi vient de nous faire connaitre le contenu du mail d'avertissement, le document n'est cependant pas exempt de critiques en se contentant de l'a minima.
Attention, votre accès à Internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès-verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale
Voilà l'email que recevront les abonnés avertis par l'Hadopi :
On souligne à l'abonné que son accès internet a été utilisé pour commettre des faits « qui peuvent constituer une infraction pénale » (et non qui sont une infraction pénale, apprécions la nuance…) alors que « vous êtes légalement responsable de l’utilisation qui est faite de votre abonnement internet. »
Une obligation qui n’est pas précisée, mais qui sera sanctionnée
Ce courrier précise alors que l’abonné doit prendre « toute précaution pour sécuriser » son accès contre les « usages frauduleux ». Lesquelles ? Nulle indication, puisque cette obligation est l’une des plus floues qui soit. Malgré tout, l’Hadopi insiste : « C’est une obligation légale sanctionnée par les tribunaux si elle n’est pas observée ». Voilà donc une obligation non précisée, mais qui est sanctionnée si elle n’est pas observée.
Les oeuvres flashées par TMG ne sont pas listées
Conformément à la loi, la ou les œuvres qui auront été couplées à l’adresse IP ne sont pas données (c’est à l’abonné de contacter Hadopi pour savoir quels sont les contenus en cause).
Le mail alors donne quelques indications sur le déroulé de la réponse graduée, tout en précisant les droits de l’abonné. Il pourra ainsi formuler des observations depuis le site HADOPI.fr ou par courrier ou par téléphone...
Méfiez vous du gratuit
L’email se veut pédagogique. Il tente de répondre à la question « pourquoi protéger le droit des auteurs ? ». Le rôle des producteurs est lui, tenu secret (« pourquoi protéger le droit des producteurs ? » n’est pas évoqué). « Sous les apparences séduisantes de la gratuité, les pratiques qui ne respectent pas le droit des auteurs des œuvres privent, en effet, les créateurs de leur juste rétribution ».
Il existe une offre légale, qui n'est pas indiquée
La loi oblige que ce courrier contienne « également une information de l'abonné sur l'offre légale de contenus culturels en ligne, sur l'existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l'obligation [de sécurisation] ainsi que sur les dangers pour le renouvellement de la création artistique et pour l'économie du secteur culturel des pratiques ne respectant pas le droit d'auteur et les droits voisins ».
L’offre légale rappelée dans ce courrier fait dans l’a minima : « nous vous rappelons que des services en ligne de plus en plus nombreux proposent aujourd’hui des offres légales attractives et respectueuses des droits des créateurs ». On remarquera que le mail jette un certain discrédit sur l’offre gratuite, alors que gratuité n’est pas toujours synonyme de « piratage » et dépend des choix des ayants droit, et avant tout de l’auteur.
Le risque de phishing
Pour contrer le risque de phishing, le mail indique qu’ « en aucun cas l’Hadopi ne réclame de somme d’argent. Toute demande en ce sens relèverait d’une tentative d’escroqueries de personnes malveillantes ». Les moyens de sécurisations sont totalement absents , si ce n’est l’invitation de se rendre sur le futur Hadopi.fr pour les apprécier. Au passage il est précisé qu’Hadopi.fr ouvrira cette semaine.
Les abonnés qui devront sécuriser leur accès sans savoir comment sécuriser leur accés, qui devront acheter sur les sites d’offres légales sans savoir quels sont ces sites, devront donc en outre anticiper les risques d’escroquerie.
Source : pcinpact.com
L'Hadopi a demandé ses premières adresses e-mail
Les premières demandes d'identification d'adresses IP ont été envoyées par l'Hadopi aux ayants droit. L'envoi de la première vague d'e-mails devrait donc se faire dans les jours qui viennent, même si la Haute Autorité a jusqu'à deux mois pour y donner suite.
Selon nos confrères de PC Inpact, l'Hadopi a adressé ses premières demandes d'identification d'abonnés à au moins un fournisseur d'accès à Internet, qui n'est pas connu. Les premiers e-mails devraient donc suivre rapidement (mise à jour : plusieurs centaines d'adresses IP auraient été communiquées à chaque FAI).
Rappelons qu'en vertu du décret du 27 juillet 2010 relatif à la procédure de la riposte graduée, les FAI "sont tenus de communiquer les données à caractère personnel (des abonnés) dans un délai de huit jours suivant la transmission par la commission de protection des droits des données techniques nécessaires à l'identification de l'abonné dont l'accès à des services de communication au public en ligne a été utilisé à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d'œuvres ou d'objets protégés sans l'autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu'elle est requise".
S'ils n'obtempèrent pas, les opérateurs sont passibles d'une amende de 1500 euros par adresse IP non identifiée. En vertu du décret du 5 mars 2010, les FAI doivent transmettre les nom de famille, prénoms, adresse postale et de courrier électronique, coordonnées téléphoniques, et adresse de l'installation téléphonique de l'abonné.
Le texte prévoit que les adresses IP reçues par l'Hadopi doivent être utilisées dans les deux mois suivant leur réception, ou être effacées. Elles peuvent être conservées jusqu'à 20 mois après la date de présentation de la lettre recommandée, qui constitue au minimum le deuxième avertissement.
Source : numerama.com
Les e-mails de la Hadopi partiront au plus tard fin septembre
Les ayants droit ont commencé à saisir la Haute Autorité chargée de lutter contre le piratage. Les premiers courriels partiront au plus tard le 27 septembre, mais pas avant une campagne d'information.
Si vous pratiquez le téléchargement illégal, votre adresse IP a peut-être déjà été relevée par des agents assermentés des ayants droit de la musique ou du cinéma, et transmises à la Commission de protection des droits (CPD) de la Hadopi. Si c'est le cas, vous recevrez alors en principe au plus tard le 27 septembre prochain un courriel de la Haute Autorité, vous rappelant, entre autres, votre obligation de sécuriser votre ligne. Ce message s'inscrit dans le dispositif de la riposte graduée : prévenir d'abord, sanctionner ensuite.
Eric Walter, secrétaire général de la Hadopi, nous confirme que les premières saisines des ayants droit sont parvenues cette semaine, sans plus de détails (il s'agirait des représentants de l'industrie musicale). La CPD a deux mois pour envoyer les e-mails, si elle donne suite. « Nous sommes dans une phase d'analyse. Mais la date limite est bien fixée au 27 septembre. Les courriels peuvent être envoyés avant », commente-t-il.
Selon lui, les e-mails ne partiront pas avant la mise en place d'une campagne de sensibilisation du grand public. « Il faut un temps d'explication de la loi. Une grande majorité des gens n'en a pas entendu parler. Le grand public doit être informé du mode d'emploi, et cela ne peut pas se faire uniquement par les médias, qui ont leur propre façon d'aborder le sujet ».
Des e-mails, mais pas avant une campagne de sensibilisation
Eric Walter se refuse à préciser pour le moment quelle forme prendra la campagne d'information. « Notre réflexion n'est pas achevée ». Quant au contenu du courriel, la teneur n'en est pas encore connue. Le secrétaire général de la Hadopi se contente de rappeler ce que mentionne la loi : le courriel expliquera ce qui a été constaté, soulignera l'obligation de sécurisation de la ligne (et proposera éventuellement des moyens pour la réaliser), remémorera l'existence de l'offre légale et insistera sur les dommages du piratage sur le monde de la création.
Rappelons que cinq organismes ont reçu l'aval de la Cnil pour saisir la CPD : la Sacem, la SPPF, la SDRM et la SCPP pour la musique et l'Alpa pour le cinéma. Mireille Imbert-Quarretta, présidente de la CPD, a confié à nos confrères du Nouvelobs.com que si les autorisations de la Cnil mentionnent chacune 25 000 constats possibles quotidiens, elle ne traitera pas forcément un volume de 125 000 par jour. « La Cnil a délivré différentes autorisations aux titulaires des droits [et] si on les ajoute, on arrive à 125 000. Mais cela ne veut pas dire que l'on atteindra ce chiffre… »
« Il va y avoir une montée en charge progressive, jusqu'à ce que le dispositif atteigne plusieurs dizaines de milliers de saisines par jour », ajoute-t-elle, sûre que cette « loi pédagogique » sera efficace pour faire baisser le téléchargement illégal.
Source : 01net.com
Hadopi : Surveillance du P2P : ce que l'on sait
La Sacem et les maisons de disques sont techniquement prêtes à collecter les adresses IP. La SCPP promet même les premiers messages d'avertissement cet été.
Pour la Sacem et la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP, gestionnaire des droits des maisons de disques), c'est l'heure du point d'étape. Les deux sociétés de gestion ont reçu formellement cette semaine les autorisations de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour automatiser la collecte d'adresses IP de pirates avec les services techniques du prestataire TMG. Et maintenant ? La Sacem et les majors, qui ont tenu respectivement leur point presse mercredi et jeudi, se disent sur le point de mettre en œuvre cette collecte.
Quand exactement TMG traquera les pirates ?
Soyons clair : on ne sait pas. Ce qui est sûr, c'est que techniquement, c'est possible dès demain, et la Sacem comme la SCPP assurent que ce n'est qu'une question de jours. Tout est prêt, tous les tests ont validé le système depuis un moment. Mais comme l'expliquait mercredi Thierry Desurmont, le vice-président du directoire de la Sacem, tant que l'on ne sait pas quand sera vraiment opérationnelle l'Hadopi (le message d'avertissement n'est pas encore rédigé, par exemple), il ne sert pas à grand-chose de lui transmettre les adresses IP (le secteur de la musique est autorisé à en transmettre jusqu'à 25 000 par jour, idem pour l'audiovisuel).
Quand seront envoyés les premiers messages d'avertissement ?
Même réponse que plus haut : on ne sait pas. Il reste que Pascal Nègre, PDG d'Universal et président de la SCPP, affirme sans détour que la première vague d'e-mails d'avertissement est pour cet été.
Comment TMG repère les pirates ?
Les ayants droit sont actuellement en train d'envoyer à TMG les fichiers musicaux à surveiller. La SCPP lui en a déjà adressé 5 000. Chaque fichier est encodé, identifié et accompagné de ses données de droit d'auteur ; TMG stocke tout cela dans sa base de données. Les maisons de disques et la Sacem comptent ainsi lui transmettre 5 000 grands standards, sans critère de date de sortie, et 5 000 nouveautés. Ces derniers titres seront renouvelés toutes les semaines. Les ayants droit de l'audiovisuel, eux, fourniront une centaine d'œuvres.
TMG collectera donc les adresses IP des internautes qui téléchargeront ces fichiers-là. Ensuite, le prestataire transmettra ce qu'il aura trouvé aux sociétés de gestion de droits et les agents assermentés de ces dernières effectueront une vérification. Ensuite seulement, l'Hadopi prendra le relais. Ce ne sont pas les maisons de disques, la Sacem ou les producteurs de cinéma qui enverront les messages d'avertissement.
Tous les internautes sont-ils visés ?
Pas exactement. TMG fera deux tris dans les adresses IP. Il mettra de côté celles qui correspondent à des entreprises. Et il isolera les adresses IP qui sont à l'origine d'un très important volume de téléchargement (de l'ordre du millier). Pour ces internautes-là, il n'y aura pas de message d'avertissement, mais directement une action judiciaire.
Le P2P est-il seul concerné par la surveillance ?
Les autorisations délivrées par la Cnil ne permettent aux ayants droit de collecter des adresses IP que sur les réseaux peer to peer. Volontairement, comme l'a expliqué la Sacem mercredi, histoire de faire les choses par étape. Quand les ayants droit voudront s'attaquer au streaming illégal ou à d'autres techniques d'échange, ils devront faire une nouvelle demande d'autorisation à la Cnil. « L'Hadopi est tout à fait habilitée à s'attaquer à toutes les formes de piratage », a insisté Thierry Desurmont.
Que dira le message d'avertissement ?
Le message que recevront par e-mail les pirates repérés est toujours en cours de rédaction et c'est le travail de l'Hadopi, même si elle tient au courant les ayants droit. L'idée est de trouver un équilibre entre la menace et l'incitation à télécharger/écouter de la musique légalement. « Dans les premières versions du message, on s'excusait presque auprès du pirate », s'amuse Marc Guez, directeur général de la SCPP. Les maisons de disques souhaiteraient en tout cas que figure la liste des sites légaux de téléchargement et de streaming. Il n'y aura pas en revanche la liste des fichiers téléchargés illégalement qui ont valu à l'internaute de recevoir le message. « Mais l'internaute peut demander à les connaître », précise Marc Guez.
Est-ce que ça va marcher ?
C'est LA question, en tout cas du côté des ayants droit. Pour Pascal Nègre, « l'effet épouvantail » ne fait aucun doute. Il compte même que les internautes qui recevront un e-mail d'avertissement en fassent état sur leurs pages Facebook ou leurs blogs. Et que du coup, cela fasse peur aux autres. Jusqu'à ce que finalement, tout le monde se replie sur les offres légales. Le cercle vertueux de la lutte contre le piratage, en somme.
Source : 01net.com
Source : Dahane TCD & Micro Hebdo N°654
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Voilà l'e-mail d'avertissement envoyé par l'Hadopi
La Hadopi vient de nous faire connaitre le contenu du mail d'avertissement, le document n'est cependant pas exempt de critiques en se contentant de l'a minima.
Attention, votre accès à Internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès-verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale
Voilà l'email que recevront les abonnés avertis par l'Hadopi :
- Code: Tout sélectionner
Recommandation de la Commission de la Protection des Droits de la Haute autorité
pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi)
Dossier n° xxxxx
Date : xxxx
Madame, Monsieur,
Attention, votre accès à internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès-verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale.
En effet, votre accès internet a été utilisé pour mettre à disposition, reproduire ou accéder à des œuvres culturelles protégées par un droit d'auteur. Cette situation rend possible leur consultation ou leur reproduction sans autorisation des personnes titulaires des droits. De telles consultations ou reproductions, appelées couramment « piratage », constituent un délit sanctionné par les tribunaux.
Cette utilisation a pu intervenir sans votre permission ou à votre insu, peut-être mémé par un usager non averti. Mais dans tous les cas, en tant que titulaire de l'abonnement à internet, vous étés légalement responsable de l'utilisation qui en est faite.
Vous devez en effet veiller à ce que cet accès ne fasse pas l'objet d'un usage frauduleux, en prenant toute précaution pour le sécuriser. C'est une obligation légale, sanctionnée par les tribunaux si elle n'est pas observée.
| Que vous reproche-t-on ? |
On vous reproche un manquement à votre obligation de surveillance.
Ainsi, dans votre cas :
· Des agents assermentés ont constaté que le xxxxx une ou plusieurs œuvres protégées étaient reproduites, consultées ou offertes en partage depuis l'accès à Internet correspondant à l'adresse IP n° xxxxx
· Cette adresse avait été attribuée à ce moment par la société xxxxx, votre fournisseur d'accès à Internet, à :
[Coordonnées]
| Que risquez-vous ? |
Si, en dépit de cette recommandation vous invitant à prendre, dans les meilleurs délais, toute mesure utile et faute de mettre en œuvre, de façon effective, un ou plusieurs moyens de sécurisation de votre accès à Internet, de nouveaux manquements à votre obligation de surveillance venaient à être constatés, une contravention de négligence caractérisée pourrait être constituée à votre égard. Le juge judiciaire, saisi par l'Hadopi, pourrait alors prononcer une suspension de cet accès ainsi que, le cas échéant, une peine d'amende.
| Quels sont vos droits ? |
Vous pouvez obtenir des précisions sur les œuvres consultées, offertes en partage ou reproduites à partir de votre accès internet et, le cas échéant, formuler des observations, en contactant l'Hadopi :
· par voie électronique, en utilisant le formulaire accessible à l'adresse www.hadopi.fr ;
· par courrier postal, adressé à l'Hadopi, Commission de protection des droits,4 rue du Texel 75014 PARIS, en utilisant le même formulaire ;
· par téléphone, au 09 69 32 90 90 (appel non surtaxé).
Dans ce cas, vous devez obligatoirement rappeler le numéro de dossier mentionné au début de ce message.
| Pourquoi protéger le droit des auteurs ? |
Sous les apparences séduisantes de la gratuité, les pratiques qui ne respectent pas le droit des auteurs des œuvres privent, en effet, les créateurs de leur juste rétribution. Elles représentent un grave danger pour l'économie du secteur culturel et c'est la survie de la création artistique, sous toutes ses formes, qui est en cause. Pour mieux concilier les avantages d'Internet et le respect de la création, nous vous rappelons que des services en ligne de plus en plus nombreux proposent aujourd'hui des offres légales attractives et respectueuses des droits des créateurs.
| Informations |
· Le rôle de l'Hadopi n'est pas de sanctionner : lorsqu'un dossier le justifie, l'Hadopi le transmet au juge qui seul peut prononcer une sanction.
· En aucun cas l'Hadopi ne réclame de somme d'argent. Toute demande en ce sens relèverait d'une tentative d'escroquerie de personnes malveillantes.
· Vous pouvez consulter le site de l'Hadopi www.hadopi.fr pour obtenir des informations sur ses missions, sur le dispositif applicable, sur l'offre légale et sur les moyens de sécurisation.
· Vous pouvez également demander des informations sur les moyens de sécurisation à votre fournisseur d'accès internet.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
La Commission de Protection des Droits de l'Hadopi
| Annexes |
Code de la propriété intellectuelle
* Article L. 336-3 du code de la propriété intellectuelle :
« La personne titulaire de l'accès à des services de communication au public en ligne a l'obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l'objet d'une utilisation a des fins de reproduction,de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou par un droit voisin sans l'autorisation des titulaires des droits prévus aux livres ler et II lorsqu'elle est requise.
« Le manquement de la personne titulaire de l'accès à l'obligation définie au premier alinéa n'a pas pour effet d'engager la responsabilité pénale de I intéressé, sous réserve des articles L. 335-7 et L.
335-7-1.
** Article R. 335-5 du code de la propriété intellectuelle
I.-Constitue une négligence caractérisée, punie de l'amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe, le fait, sans motif légitime, pour la personne titulaire d'un accès à des services de communication au public en ligne, lorsque se trouvent réunies les conditions prévues au II :
l° Soit de ne pas avoir mis en place un moyen de sécurisation de cet accès ;
2° Soit d'avoir manqué de diligence dans la mise en œuvre de ce moyen.
II.-Les dispositions du I ne sont applicables que lorsque se trouvent réunies les deux conditions suivantes :
l° En application de l'article L. 331-25 et dans les formes prévues par cet article, le titulaire de l'accès s'est vu recommander par la commission de protection des droits de mettre en œuvre un moyen de sécurisation de son accès permettant de prévenir le renouvellement d'une utilisation de celui-ci à des fins de reproduction, de représentation ou de mise à disposition ou de communication au public d'œuvres ou d'objets protégés par un droit d'auteur ou par un droit voisin sans l'autorisation des titulaires des droits prévus aux livres ler et II lorsqu'elle est requise ;
2° Dans l'année suivant la présentation de cette recommandation, cet accès est à nouveau utilisé aux fins mentionnées au 1° du présent II.
III.-Les personnes coupables de la contravention définie au I peuvent, en outre, être condamnées à la peine complémentaire de suspension de l'accès à un service de communication au public en ligne pour une durée maximale d'un mois, conformément aux dispositions de l'article L. 335-7-1.
Données à caractère personnel
Loi n°76-17 du 6 janvier 1976 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés (articles 39 et 40)
Les données à caractère personnel recueillies par la Commission de Protection des Droits de l'Hadopi sont enregistrées dans le « système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur Internet ». Vous bénéficiez d'un droit d'accès et d'un droit de rectification de ces données.
Si vous souhaitez exercer ces droits vous pouvez écrire à la présidente de la Commission de Protection des Droits en joignant une copie d'une pièce d identité à l'adresse ci-dessus mentionnée en précisant sur l'enveloppe : « droit d'accès ».
On souligne à l'abonné que son accès internet a été utilisé pour commettre des faits « qui peuvent constituer une infraction pénale » (et non qui sont une infraction pénale, apprécions la nuance…) alors que « vous êtes légalement responsable de l’utilisation qui est faite de votre abonnement internet. »
Une obligation qui n’est pas précisée, mais qui sera sanctionnée
Ce courrier précise alors que l’abonné doit prendre « toute précaution pour sécuriser » son accès contre les « usages frauduleux ». Lesquelles ? Nulle indication, puisque cette obligation est l’une des plus floues qui soit. Malgré tout, l’Hadopi insiste : « C’est une obligation légale sanctionnée par les tribunaux si elle n’est pas observée ». Voilà donc une obligation non précisée, mais qui est sanctionnée si elle n’est pas observée.
Les oeuvres flashées par TMG ne sont pas listées
Conformément à la loi, la ou les œuvres qui auront été couplées à l’adresse IP ne sont pas données (c’est à l’abonné de contacter Hadopi pour savoir quels sont les contenus en cause).
Le mail alors donne quelques indications sur le déroulé de la réponse graduée, tout en précisant les droits de l’abonné. Il pourra ainsi formuler des observations depuis le site HADOPI.fr ou par courrier ou par téléphone...
Méfiez vous du gratuit
L’email se veut pédagogique. Il tente de répondre à la question « pourquoi protéger le droit des auteurs ? ». Le rôle des producteurs est lui, tenu secret (« pourquoi protéger le droit des producteurs ? » n’est pas évoqué). « Sous les apparences séduisantes de la gratuité, les pratiques qui ne respectent pas le droit des auteurs des œuvres privent, en effet, les créateurs de leur juste rétribution ».
Il existe une offre légale, qui n'est pas indiquée
La loi oblige que ce courrier contienne « également une information de l'abonné sur l'offre légale de contenus culturels en ligne, sur l'existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l'obligation [de sécurisation] ainsi que sur les dangers pour le renouvellement de la création artistique et pour l'économie du secteur culturel des pratiques ne respectant pas le droit d'auteur et les droits voisins ».
L’offre légale rappelée dans ce courrier fait dans l’a minima : « nous vous rappelons que des services en ligne de plus en plus nombreux proposent aujourd’hui des offres légales attractives et respectueuses des droits des créateurs ». On remarquera que le mail jette un certain discrédit sur l’offre gratuite, alors que gratuité n’est pas toujours synonyme de « piratage » et dépend des choix des ayants droit, et avant tout de l’auteur.
Le risque de phishing
Pour contrer le risque de phishing, le mail indique qu’ « en aucun cas l’Hadopi ne réclame de somme d’argent. Toute demande en ce sens relèverait d’une tentative d’escroqueries de personnes malveillantes ». Les moyens de sécurisations sont totalement absents , si ce n’est l’invitation de se rendre sur le futur Hadopi.fr pour les apprécier. Au passage il est précisé qu’Hadopi.fr ouvrira cette semaine.
Les abonnés qui devront sécuriser leur accès sans savoir comment sécuriser leur accés, qui devront acheter sur les sites d’offres légales sans savoir quels sont ces sites, devront donc en outre anticiper les risques d’escroquerie.
Source : pcinpact.com
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L'Hadopi a demandé ses premières adresses e-mail
Les premières demandes d'identification d'adresses IP ont été envoyées par l'Hadopi aux ayants droit. L'envoi de la première vague d'e-mails devrait donc se faire dans les jours qui viennent, même si la Haute Autorité a jusqu'à deux mois pour y donner suite.
Selon nos confrères de PC Inpact, l'Hadopi a adressé ses premières demandes d'identification d'abonnés à au moins un fournisseur d'accès à Internet, qui n'est pas connu. Les premiers e-mails devraient donc suivre rapidement (mise à jour : plusieurs centaines d'adresses IP auraient été communiquées à chaque FAI).
Rappelons qu'en vertu du décret du 27 juillet 2010 relatif à la procédure de la riposte graduée, les FAI "sont tenus de communiquer les données à caractère personnel (des abonnés) dans un délai de huit jours suivant la transmission par la commission de protection des droits des données techniques nécessaires à l'identification de l'abonné dont l'accès à des services de communication au public en ligne a été utilisé à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d'œuvres ou d'objets protégés sans l'autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu'elle est requise".
S'ils n'obtempèrent pas, les opérateurs sont passibles d'une amende de 1500 euros par adresse IP non identifiée. En vertu du décret du 5 mars 2010, les FAI doivent transmettre les nom de famille, prénoms, adresse postale et de courrier électronique, coordonnées téléphoniques, et adresse de l'installation téléphonique de l'abonné.
Le texte prévoit que les adresses IP reçues par l'Hadopi doivent être utilisées dans les deux mois suivant leur réception, ou être effacées. Elles peuvent être conservées jusqu'à 20 mois après la date de présentation de la lettre recommandée, qui constitue au minimum le deuxième avertissement.
Source : numerama.com
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Les e-mails de la Hadopi partiront au plus tard fin septembre
Les ayants droit ont commencé à saisir la Haute Autorité chargée de lutter contre le piratage. Les premiers courriels partiront au plus tard le 27 septembre, mais pas avant une campagne d'information.
Si vous pratiquez le téléchargement illégal, votre adresse IP a peut-être déjà été relevée par des agents assermentés des ayants droit de la musique ou du cinéma, et transmises à la Commission de protection des droits (CPD) de la Hadopi. Si c'est le cas, vous recevrez alors en principe au plus tard le 27 septembre prochain un courriel de la Haute Autorité, vous rappelant, entre autres, votre obligation de sécuriser votre ligne. Ce message s'inscrit dans le dispositif de la riposte graduée : prévenir d'abord, sanctionner ensuite.
Eric Walter, secrétaire général de la Hadopi, nous confirme que les premières saisines des ayants droit sont parvenues cette semaine, sans plus de détails (il s'agirait des représentants de l'industrie musicale). La CPD a deux mois pour envoyer les e-mails, si elle donne suite. « Nous sommes dans une phase d'analyse. Mais la date limite est bien fixée au 27 septembre. Les courriels peuvent être envoyés avant », commente-t-il.
Selon lui, les e-mails ne partiront pas avant la mise en place d'une campagne de sensibilisation du grand public. « Il faut un temps d'explication de la loi. Une grande majorité des gens n'en a pas entendu parler. Le grand public doit être informé du mode d'emploi, et cela ne peut pas se faire uniquement par les médias, qui ont leur propre façon d'aborder le sujet ».
Des e-mails, mais pas avant une campagne de sensibilisation
Eric Walter se refuse à préciser pour le moment quelle forme prendra la campagne d'information. « Notre réflexion n'est pas achevée ». Quant au contenu du courriel, la teneur n'en est pas encore connue. Le secrétaire général de la Hadopi se contente de rappeler ce que mentionne la loi : le courriel expliquera ce qui a été constaté, soulignera l'obligation de sécurisation de la ligne (et proposera éventuellement des moyens pour la réaliser), remémorera l'existence de l'offre légale et insistera sur les dommages du piratage sur le monde de la création.
Rappelons que cinq organismes ont reçu l'aval de la Cnil pour saisir la CPD : la Sacem, la SPPF, la SDRM et la SCPP pour la musique et l'Alpa pour le cinéma. Mireille Imbert-Quarretta, présidente de la CPD, a confié à nos confrères du Nouvelobs.com que si les autorisations de la Cnil mentionnent chacune 25 000 constats possibles quotidiens, elle ne traitera pas forcément un volume de 125 000 par jour. « La Cnil a délivré différentes autorisations aux titulaires des droits [et] si on les ajoute, on arrive à 125 000. Mais cela ne veut pas dire que l'on atteindra ce chiffre… »
« Il va y avoir une montée en charge progressive, jusqu'à ce que le dispositif atteigne plusieurs dizaines de milliers de saisines par jour », ajoute-t-elle, sûre que cette « loi pédagogique » sera efficace pour faire baisser le téléchargement illégal.
Source : 01net.com
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Hadopi : Surveillance du P2P : ce que l'on sait
La Sacem et les maisons de disques sont techniquement prêtes à collecter les adresses IP. La SCPP promet même les premiers messages d'avertissement cet été.
Pour la Sacem et la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP, gestionnaire des droits des maisons de disques), c'est l'heure du point d'étape. Les deux sociétés de gestion ont reçu formellement cette semaine les autorisations de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour automatiser la collecte d'adresses IP de pirates avec les services techniques du prestataire TMG. Et maintenant ? La Sacem et les majors, qui ont tenu respectivement leur point presse mercredi et jeudi, se disent sur le point de mettre en œuvre cette collecte.
Quand exactement TMG traquera les pirates ?
Soyons clair : on ne sait pas. Ce qui est sûr, c'est que techniquement, c'est possible dès demain, et la Sacem comme la SCPP assurent que ce n'est qu'une question de jours. Tout est prêt, tous les tests ont validé le système depuis un moment. Mais comme l'expliquait mercredi Thierry Desurmont, le vice-président du directoire de la Sacem, tant que l'on ne sait pas quand sera vraiment opérationnelle l'Hadopi (le message d'avertissement n'est pas encore rédigé, par exemple), il ne sert pas à grand-chose de lui transmettre les adresses IP (le secteur de la musique est autorisé à en transmettre jusqu'à 25 000 par jour, idem pour l'audiovisuel).
Quand seront envoyés les premiers messages d'avertissement ?
Même réponse que plus haut : on ne sait pas. Il reste que Pascal Nègre, PDG d'Universal et président de la SCPP, affirme sans détour que la première vague d'e-mails d'avertissement est pour cet été.
Comment TMG repère les pirates ?
Les ayants droit sont actuellement en train d'envoyer à TMG les fichiers musicaux à surveiller. La SCPP lui en a déjà adressé 5 000. Chaque fichier est encodé, identifié et accompagné de ses données de droit d'auteur ; TMG stocke tout cela dans sa base de données. Les maisons de disques et la Sacem comptent ainsi lui transmettre 5 000 grands standards, sans critère de date de sortie, et 5 000 nouveautés. Ces derniers titres seront renouvelés toutes les semaines. Les ayants droit de l'audiovisuel, eux, fourniront une centaine d'œuvres.
TMG collectera donc les adresses IP des internautes qui téléchargeront ces fichiers-là. Ensuite, le prestataire transmettra ce qu'il aura trouvé aux sociétés de gestion de droits et les agents assermentés de ces dernières effectueront une vérification. Ensuite seulement, l'Hadopi prendra le relais. Ce ne sont pas les maisons de disques, la Sacem ou les producteurs de cinéma qui enverront les messages d'avertissement.
Tous les internautes sont-ils visés ?
Pas exactement. TMG fera deux tris dans les adresses IP. Il mettra de côté celles qui correspondent à des entreprises. Et il isolera les adresses IP qui sont à l'origine d'un très important volume de téléchargement (de l'ordre du millier). Pour ces internautes-là, il n'y aura pas de message d'avertissement, mais directement une action judiciaire.
Le P2P est-il seul concerné par la surveillance ?
Les autorisations délivrées par la Cnil ne permettent aux ayants droit de collecter des adresses IP que sur les réseaux peer to peer. Volontairement, comme l'a expliqué la Sacem mercredi, histoire de faire les choses par étape. Quand les ayants droit voudront s'attaquer au streaming illégal ou à d'autres techniques d'échange, ils devront faire une nouvelle demande d'autorisation à la Cnil. « L'Hadopi est tout à fait habilitée à s'attaquer à toutes les formes de piratage », a insisté Thierry Desurmont.
Que dira le message d'avertissement ?
Le message que recevront par e-mail les pirates repérés est toujours en cours de rédaction et c'est le travail de l'Hadopi, même si elle tient au courant les ayants droit. L'idée est de trouver un équilibre entre la menace et l'incitation à télécharger/écouter de la musique légalement. « Dans les premières versions du message, on s'excusait presque auprès du pirate », s'amuse Marc Guez, directeur général de la SCPP. Les maisons de disques souhaiteraient en tout cas que figure la liste des sites légaux de téléchargement et de streaming. Il n'y aura pas en revanche la liste des fichiers téléchargés illégalement qui ont valu à l'internaute de recevoir le message. « Mais l'internaute peut demander à les connaître », précise Marc Guez.
Est-ce que ça va marcher ?
C'est LA question, en tout cas du côté des ayants droit. Pour Pascal Nègre, « l'effet épouvantail » ne fait aucun doute. Il compte même que les internautes qui recevront un e-mail d'avertissement en fassent état sur leurs pages Facebook ou leurs blogs. Et que du coup, cela fasse peur aux autres. Jusqu'à ce que finalement, tout le monde se replie sur les offres légales. Le cercle vertueux de la lutte contre le piratage, en somme.
Source : 01net.com