Hadopi : une liste publiée des oeuvres recherchées sur eMuleOn le sait depuis plusieurs mois, la société nantaise Trident Media Guard (TMG) a été choisie par les ayants droit pour procéder à la collecte des adresses IP sur les réseaux peer-to-peer. Sur
le forum officiel d'eMule, l'expert en serveurs eDonkey
Peerates dévoile 6 serveurs qui seraient utilisés par cette dernière pour enregistrer les adresses IP de ceux qui s'y connectent et partagent des fichiers recherchés par les chasseurs de pirates. Il s'agirait des serveurs ayant les adresses IP 85.159.236.252 à 85.159.236.254, puis 85.159.232.81 à 85.159.232.83.
"
Je conseille à tous de les éviter et de n'utiliser que les serveurs 'référencés' dans la liste Peerates, qui sont 100% dignes de confiance. TOUS les autres serveurs, (notament ceux fournis par Gruk et pas par Peerates), à 1 ou 2 exceptions, appartiennent à des sociétés capables de payer des centaines d'euros tous les mois pour mettre en ligne des serveurs edonkey", écrit le spécialiste.
Mais surtout, il dévoile une liste des fichiers qui seraient recherchés par des "sondes eDonkey", c'est-à-dire de faux clients eMule qui demandent autour d'eux la liste des utilisateurs qui partagent ces fichiers. Toutes les IP dans la tranche 193.107.240.0/22 serait suspectes, selon lui. En regardant ce qu'elles demandent, il a pu en déduire la liste des oeuvres surveillées.
Dans la liste, qui nous semble incomplète vue la prédominance des premières lettres de l'alphabet, on trouve essentiellement des albums de musique de toutes générations (The END des Black Eyed Peas, Michael Jackson, Dalida, Depeche Mode, Culture Celte, Diam's, Daniel Lavoie, Damien Saez, Daft Punk...) et quelques films et séries TV (Heroes, Inglourious Basterds, ...).
Il ne s'agit pas de la liste des œuvres qui seront recherchées lors de la mise en œuvre - si elle arrive - de l'Hadopi. Peut-être, en revanche, sert-elle à des tests.
Selon la communication officielle, TMG devrait être mandatée par la SCPP pour surveiller environ
10.000 œuvres musicales, dont la moitié issue du "back catalogue", et environ
200 films par l'ALPA (Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle), dont la moitié également de titres anciens. Mais pour faire peur, il faut gonfler les chiffres... alors qu'en réalité, plus il y a d'œuvres à surveiller, plus la facture en serveurs, en main d'œuvre (pour identifier les fichiers concernés) et en bande passante est importante. Or ce sont les ayants droit qui payent la facture. Combien de temps accepteront-ils de payer pour un résultat que l'on sait d'avance nul ?
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com------------------------------------------------------------------------------
Hadopi : pourquoi les premiers mails ne pourront pas partir en juinL'essentiel c'est de s'en convaincre. A l'occasion d'un déjeuner avec des journalistes médias, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand aurait assuré que les premiers mails d'avertissements de l'Hadopi partiraient en juin. C'est Xavier Ternisien qui le rapporte sur Twitter, comme l'a remarqué PC Inpact. L'essentiel c'est de s'en convaincre disions-nous, mais jusqu'à présent la méthode Coué n'a pas très bien fonctionné.
Alors ministre de la Culture, Christine Albanel avait juré craché que l'envoi des premiers messages d'avertissement contre les pirates serait réalisé au début de l'année 2009, il y a un an. Raté. Puis le cahier des charges que nous avions révélé montrait que l'Hadopi devait commencer à envoyer une centaine de mails par jour en juin 2009, avant d'atteindre un rythme de croisière de 10.000 messages quotidiens neuf mois plus tard, en mars 2010. Nous y sommes, et c'est encore raté. La phase de lancement n'a même pas encore démarré. A son arrivée, Frédéric Mitterrand avait finalement parlé de premiers avertissements lancés avant le début de l'année 2010, et voilà qu'il parle du mois de juin.
On notera cependant enfin une certaine constance, puisque Frédéric Mitterrand avait déjà évoqué la date du mois de juillet en assurant en janvier dernier que "les mails d'avertissement partiront entre avril et juillet". Il reste donc environ trois mois au gouvernement pour tenir la promesse.
Il reste cependant trois mois pour que l'impossible se réalise : la publication de l'improbable décret sur la procédure de définition des caractéristiques techniques essentielles que devront avoir les logiciels de sécurisation, dont l'installation sera la seule possibilité légale pour l'internaute de plaider son innocence devant l'Hadopi. Quand bien même le décret serait-il publié malgré les obstacles immenses qui se posent à sa rédaction, les députés de l'opposition ont déjà promis qu'ils saisiraient le Conseil d'Etat pour le contester, ce qui retarderait encore sa mise en oeuvre.
Or sans ce décret, pas de mail. Rappelons en effet que ça n'est pas la contrefaçon qui est condamnée par l'Hadopi, mais le manquement à l'obligation de sécurisation de son accès à Internet. La contrefaçon constatée avec l'adresse IP de l'abonné n'est qu'un élément de preuve de ce manquement. Or l'article L331-25 du code de la propriété intellectuelle dispose qu'en cas de manquement à l'obligation de sécurisation, l'Hadopi envoie à l'abonné une recommandation "lui enjoignant de respecter l'obligation (de sécurisation)". Mais puisqu'à l'impossible nul n'est tenu, le même message doit informer l'abonné sur "l'existence de moyens de sécurisation permettant de prévenir les manquements à l'obligation (de sécurisation)", dont les "spécifications fonctionnelles pertinentes" doivent être dressées par l'Hadopi, conformément à l'article L331-26.
Même à supposer que le décret soit publié demain, ça n'est qu'une première étape. Il faudra qu'après publication l'Hadopi consulte les FAI, les ayants droits et les "concepteurs de moyens de sécurisation destinés à prévenir l'utilisation illicite de l'accès à un service de communication au public en ligne" avant de définir la liste des spécifications fonctionnelles pertinentes. A notre connaissance, ces consultations n'ont pas commencé. Pour la simple et bonne raison qu'elles sont dépendantes du décret.
Et restera une étape supplémentaire, et non des moindres. Une fois la liste des spécifications établie et validée par la Haute Autorité, il faudra labelliser les logiciels de sécurisation. Madame Michu ne veut pas savoir qu'il faut bloquer tel ou tel protocole, ou tel ou tel port (et l'on voit bien rien qu'avec cette phrase les conséquences attaquables du décret), mais veut savoir quel logiciel installer. C'est la procédure de labellisation des logiciels de sécurisation, qui suppose que les logiciels aient été développés, examinés, et sans doute testés. Les éditeurs de logiciels ne pourront soumettre leurs dossiers de labellisation qu'après avoir reçu la liste des fonctionnalités essentielles et créé un logiciel adapté. Ce qui demandera au minimum quelques semaines, au pire de nombreux mois. Puis viendra enfin ladite labellisation, qui prendra elle-même plusieurs semaines.
On ne voit donc pas comment l'impossible pourrait se produire d'ici trois mois.
Par ailleurs et par définition, aucun mail ne pourra être envoyé sans qu'aient été collectées au préalable les adresses IP des internautes à avertir. Or pour le moment, la collecte est suspendue à une autorisation de la CNIL, qui avait déjà refusé de telles autorisations en 2005 avant que le Conseil d'Etat ne la désavoue en 2007. Peut-être sera t-elle tenté par un nouveau coup de force, puisqu'elle a déjà largement montré son opposition à la riposte graduée. Elle a en tout cas prévenu qu'elle serait très attentive à ne pas autoriser n'importe quoi, et elle a déjà commencé à traîner les pieds.
Enfin, last but not least. Pour envoyer un mail, encore faut-il savoir à quelle adresse l'envoyer. Pour cela, il faut trouver la correspondance entre l'adresse IP et le courrier électronique de l'abonné. Or Free, le deuxième fournisseur d'accès à Internet, a été très clair sur le fait qu'il ne donnerait pas la moindre information sur ses abonnés sans une indemnisation financière, exigée par le Conseil constitutionnel, mais que le gouvernement ne semble pas prêt à lui donner.
Source : numerama.com------------------------------------------------------------------------------
Ce que la Hadopi saura sur les piratesUn décret d'application publié au Journal officiel le 7 mars précise les données personnelles qui seront récupérées et combien de temps elles seront conservées.Après la présentation des membres de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), c'est un nouvel élément concret qui a été dévoilé ce week-end : les données précises que l'autorité antipiratage pourra récupérer et conserver et les conditions dans lesquelles elle le fera.
Paru au Journal officiel le 7 mars, un décret décrit le traitement de données personnelles instauré par la loi et appelé « système de gestion des mesures pour la protection des œuvres sur Internet ». C'est ce système qui va permettre à la Hadopi d'identifier les pirates et de leur envoyer des messages d'avertissement.
Concernant l'infraction elle-même, les agents assermentés des sociétés représentatives ou de gestion de droits (Sacem, SCPP, CNC et autres) pourront enregistrer la date et l'heure de l'infraction (la mise à disposition illégale d'un fichier), l'adresse IP des internautes, leurs pseudonymes, les réseaux de peer to peer (P2P) utilisés, le nom du fichier tel qu'il apparaît sur l'ordinateur de l'internaute (de cette manière, si ce dernier a modifié le nom indiqué sur les réseaux, cela n'aura aucune incidence sur la procédure) et le FAI correspondant à l'accès grâce auquel a été commis l'acte de piratage.
On remarquera que le décret cible explicitement les réseaux de P2P et ne mentionne absolument pas les autres systèmes en vogue actuellement, comme le streaming. C'est déjà ce que laissait entendre au mois de janvier Marc Guez. Le directeur général de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) expliquait alors que la société TMG aurait pour mission de surveiller les quatre réseaux de P2P les plus fréquentés, sans préciser lesquels.
Deux mois pour envoyer le premier messageAvec toutes ces informations en main, la Hadopi va pouvoir s'adresser ensuite aux FAI et leur demander le nom et les coordonnées (adresse postale et e-mail) de l'internaute soupçonné afin d'envoyer le courriel ou (s'il s'agit d'un cas de récidive) la lettre recommandée d'avertissement. Ce qui signifie aussi que ledit courriel sera à priori adressé à l'adresse fournie par le FAI, même si l'internaute privilégie dans ses usages quotidiens des webmails de type Gmail ou Yahoo!.
La Hadopi stocke aussi des données relatives aux agents assermentés. Elle relève leur nom, la date et la durée de l'agrément qu'ils ont reçu, la date de leur assermentation et l'organisme pour lequel ils procèdent aux relevés d'infraction.
Très important, le décret définit aussi les durées de conservation de tous ces éléments.
« Les » durées, car il existe en effet plusieurs modalités selon la situation de l'internaute.
Les données sont ainsi conservées quatorze mois après l'envoi du premier e-mail d'avertissement et vingt mois après que la lettre recommandée a été envoyée aux pirates récidivistes, qui ont déjà eu droit au premier message. Mais la Hadopi n'expédie pas à tous les coups des messages. Si elle n'en a pas envoyé dans les deux mois, elle ne peut pas garder les données au-delà de ce délai.
Dernier élément, la Haute Autorité conserve pendant un an toutes les informations permettant de savoir si le dossier d'un internaute mis en cause par ses services a été consulté, par qui, quand et pourquoi. C'est un garde-fou classique des traitements de données personnelles, mais dont on sait très bien qu'il ne permet pas toujours
d'éviter les débordements, comme avec le fichier des infractions constatées Stic.
Source : 01net.com------------------------------------------------------------------------------
Frédéric Mitterrand : "les mails d'avertissement partiront entre avril et juillet"C'est aujourd'hui à midi que Frédéric Mitterrand, accompagné de Marie-Françoise Marais, présidente du collège de la Hadopi, a officiellement installé la Haute Autorité. Le ministre a par ailleurs indiqué que l'instance s'est déjà mise au travail, tandis que les premiers mails d'avertissement devront partir entre avril et juillet.Ça y est, c'est donc fait. Aujourd'hui à midi, lors d'une conférence de presse rue de Valois au ministère de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand a officiellement installé le collège de la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet. Accompagné de la toute nouvelle présidente de ce collège, Marie-Françoise Marais, ainsi que de l'ensemble des membres de cette instance et de la Commission de protection des droits, le ministre a profité de son discours pour rappeler la nécessité "d'inventer une évolution et une adaptation de la problématique des droits d'auteur à l'ère numérique", à travers la mise en place par le législateur de "deux instances complémentaires" pour répondre à ce défi.
"La fameuse loi Hadopi a enfin un visage !" a lancé Frédéric Mitterrand, en guise de préambule. Revenant sur le long périple des deux lois Hadopi, qu'il a qualifié de "fondatrices" malgré la censure de la première par le Conseil constitutionnel, le ministre a salué le "travail et l'opiniâtreté" de l'ancienne ministre de la culture, Christine Albanel, et de la représentation nationale pour avoir réussi contre vents et marées à parvenir au bout du processus législatif et politique. "Cela couronne la volonté de la majorité parlementaire" a-t-il souligné.
Mais alors que les Sages du Conseil constitutionnel ont fait de l'accès à Internet un droit fondamental, à travers celui de la liberté d'expression, le ministre a tout de suite minimisé l'impact de cette censure, estimant que les "sanctions envisagées obéissent à un principe très sain et très pondéré de graduation qui laisse aux contrevenants de prendre toutes les dispositions pour éviter "le pire"". Et encore, "il ne s'agit, à vrai dire, que d'une suspension de leur abonnement Internet" a poursuivi le ministre. Pas de quoi en faire tout un plat donc. Les internautes apprécieront.
Quoiqu'il en soit, la "Haute Autorité est prête à travailler" a déclaré le ministre : "elle a même commencé à le faire ce matin", alors que la date de publication des décrets concernant les spécifications essentielles pour les logiciels de sécurisation labellisés est encore un mystère. Tout comme le délai prévu pour que la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés transmette les autorisations nécessaires pour la collecte des adresses IP des internautes.
D'ailleurs en ce qui concerne les logiciels de sécurisation, les petites mains du ministère devront être particulièrement prudentes pour les rendre légaux. Comme l'a rappelé Philippe Langlois, fondateur du /tmp/lab, ces outils devront forcément être de plus en plus "actifs" afin d'être véritablement efficaces. Or en contrôlant la légalité d'un téléchargement, le dispositif représente nécessairement une connexion "hostile", dans le sens où elle ne participe en rien au bon déroulement du protocole. Il n'est donc pas impossible que ces logiciels tombent sous le coup de la loi Godfrain (.pdf) qui condamne le piratage informatique ou sa tentative.
Interrogé d'ailleurs sur ces logiciels, le ministre a confessé ne pas savoir où en était exactement ce dossier. Cependant, c'est la Haute Autorité qui devrait s'occuper des spécifications. La question reste donc en suspend, jusqu'à la publication des décrets. Mais si le programme a des effets non-prévus sur le système hôte, des internautes pourraient être tentés de saisir la justice et de contre-attaquer...
En attendant, la Haute Autorité pourra s'appuyer sur les mails d'avertissement. Comme nous l'avions indiqué auparavant, les premiers courriels ne partiront qu'entre avril (l'option basse selon le ministre) et juillet (option haute). C'est donc bel et bien après les régionales que le dispositif se mettra en place. Un coup que beaucoup considère comme politique, permettant à la majorité présidentielle de se retirer une épine du pied.
Fustigeant "une création livrée au leurre de la gratuité, sans droits pour les auteurs", Frédéric Mitterrand a rappelé que "le rôle de l'État est de veiller à l'équilibre des intérêts, c'est-à-dire à l'intérêt général, et à la continuité du droit, quelles que soient les évolutions technologiques". Et "cette exigence a un nom : la régulation". Et ce sont ces deux instances, la collège et la Commission de protection des droits, qui devront mener à bien cette mission, afin de "faire d'Internet un espace libre expression et circulation de la culture, qui soit en même temps un lieu de responsabilité, c'est à dire un espace de droit".
Le collège sera "chargé d'observer l'utilisation licite et illicites des oeuvres sur Internet, et d'encourager au développement de l'offre légale, qui est l'indispensable corollaire de cette politique. Il est également responsable de la mission - anciennement dévolue à l'Autorité de régulation des mesures techniques - de veille et de régulation en matière de mesures techniques de protection et d'identification d'oeuvres protégées par un droit d'auteur ou un droit voisin" a expliqué le ministre. Une autorité de régulation qui avait été particulièrement inutile.
"La commission de protection des droits, quant à elle, devra instruire les dossiers au regard de ces mêmes droits sur les réseaux de communication en ligne. C’est en effet à elle qu’il reviendra d'adresser des rappels à l’ordre aux titulaires d'abonnements à Internet dont les accès auront été utilisés à des fins de piratage, d'abord sous forme électronique, puis, en cas de nouvelle infraction, par lettre recommandée".
Rappelant que "contrairement à ce que certains voudraient faire accroire, de mettre en place un quelconque aréopage de « Pères Fouettards » ennemis du « peer to peer", le ministre a souhaité une nouvelle fois faire en sorte que la "Toile soit un espace régulé et civilisé de la révolution numérique". Car la "Haute autorité va s'occuper de tout !", du peer-to-peer au téléchargement direct, sans oublier le streaming.
Au final, nous n'en savons pas beaucoup plus. Comme la date des décrets, le coût total de l'Hadopi (le chiffre de 5 millions a été avancé, mais il ne tient pas compte de la participation des FAI) ou encore la date du premier internaute déconnecté.
On imagine cependant qu'avec des mails censés partir avant la fin de l'été, la Haute Autorité voudra sans doute faire un exemple avant la fin de l'année, mais les délais seront excessivement serrés. Malgré tout, les déclarations parfois évasives du ministre, appelant parfois ses conseillers à la rescousse, nous donnent toujours l'impression que le gouvernement navigue à vue sur ce dossier.
Sources : http://www.numerama.com/magazine/14823-frederic-mitterrand-les-mails-d-avertissement-partiront-entre-avril-et-juillet.html------------------------------------------------------------------------------
La loi Hadopi provisoirement bloquée par la CNILEnième rebondissement dans la saga tragi-comique de la loi Hadopi. Alors que les premiers e-mails ne seraient envoyés qu'en avril prochain (dans le meilleur des cas), la CNIL fait de la résistance en refusant de commenter un décret d'application touchant aux données personnelles. Or, sans l'avis de la CNIL, la procédure est tout simplement bloquée.Dire que la loi Hadopi a beaucoup de retard est un euphémisme. Initialement
prévue pour l'été 2009 au rythme de
3 000 lettres recommandées quotidiennes et 1 000 demandes de suspension d'accès à Internet, la riposte graduée aura connu
des reports successifs, signe manifeste d'une loi qui aura accouché dans la douleur.
Ainsi, les premiers mails qui étaient censés partir dès la fin de l'année ne seront manifestement
envoyés qu'en avril prochain. Si les décrets d'application de la loi sont prêts.
Car selon le quotidien économique La Tribune, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) n'a pas souhaité se prononcer sur l'un des décrets d'application, bloquant de fait sa publication et donc l'application de la loi. Cette disposition portait sur la création d'une liste des internautes recensant les infractions reprochées par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet.
Or, l'avis de la CNIL doit être systématiquement obtenu lorsqu'un texte va impacter de près ou de loin les données personnelles des citoyens. La Commission nationale
avait d'ailleurs prévenu le gouvernement en mai dernier, expliquant que
"la CNIL devra être saisie pour avis du décret d'application relatif aux modalités de mise en oeuvre par l'Hadopi des traitements de données personnelles des internautes faisant l'objet de mesures de suspension. Elle exercera son contrôle sur l'ensemble de ces traitements, conformément à ses missions".Cependant, le silence de la CNIL pourrait éventuellement servir le gouvernement. Avec les régionales en mars prochain, l'exécutif pourrait tout à fait transmettre les décrets en janvier et attendre l'opinion de la Commission nationale. Celle-ci ayant deux mois pour rendre son avis, cela permettrait de lancer l'usine à gaz après les élections. Un bon coup qui enlèverait un argument de poids aux autres formations politiques.
Source : numerama.com------------------------------------------------------------------------------
L'Hadopi a du retard, les premiers mails envoyés en avril ?Les premiers décrets d'application de la loi Hadopi ont du retard. Au ministère de la Culture, rien ne va plus. Les batailles d'égos font rages. Olivier Henrard, le souffleur de Christine Albanel puis de Frédéric Mitterrand lors de l'examen des deux lois successives mettant en place la riposte graduée, a démissionné. Or c'est lui qui, en ses qualités de juriste, avait traduit les désirs des industries culturelles en vocable législatif. C'est lui aussi qui devait préparer les décrets de l'Hadopi.
Résultat,
"en apprenant le départ d'Olivier Henrard, le juriste du ministère, les milieux artistiques qui attendent l'entrée en application de la loi Hadopi s'inquiètent", raconte
Le Point.
"Il y aurait déjà du retard dans la rédaction des décrets d'application. Les premiers mails d'avertissement aux internautes pris en flagrant délit de téléchargement illégal ne partiraient pas avant avril...". Ils étaient censés partir dès la fin de l'année.
L'état d'application de la loi publié par le Sénat montre que 12 décrets d'application de la première loi Hadopi sont toujours en attente de publication. Le seul qui a été publié est celui qui fixe le modèle de déclaration d'intérêts que doivent déposer les membres de l'Hadopi lors de leur désignation.
Et si vous vous demandez encore pourquoi certains des décrets les plus importants risquent de ne jamais être publiés,
relisez notre article du 12 Novembre 2009.Olivier Henrard, qui avait
démontré toute son incapacité à comprendre en quoi la technique rendait la riposte graduée impossible à appliquer sans atteindre à la présomption d'innocence, est peut-être parti à temps pour éviter de sombrer jusqu'au bout dans le ridicule.
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com------------------------------------------------------------------------------
Hadopi 2 définitivement adoptéLe Parlement a adopté mardi le projet de loi Hadopi 2, qui vise à combattre le téléchargement illégal, par 258 voix contre 131. Il s'agissait du dernier vote sur ce texte, pour lequel le gouvernement avait déclaré la procédure d'urgence, après un premier vote à l'Assemblée la semaine dernière et un vote solennel du Sénat lundi. Le Parti socialiste, par la voix du député Patrick Bloche, a d'ores et déjà annoncé qu'il introduirait un recours auprès du Conseil constitutionnel. Les adversaires de la loi estiment qu'elle ne respecte pas suffisamment les droits de la défense.
L'UMP et le Nouveau Centre ont majoritairement voté pour le texte, mais six députés UMP ont voté contre, cinq se sont abstenus et 55 autres n'ont pas pris part au vote. Quant au Nouveau Centre, 11 de ses 24 députés ont voté pour, trois contre, trois se sont abstenus et les autres n'ont pas pris part au vote. La mobilisation des députés PS, opposés au texte, a également été plus faible que lors du premier vote, mardi dernier. 113 élus socialistes (sur 204) ont pris part au vote, rejoints par cinq élus du groupe GDR (PCF et Verts), qui en compte 25. Les trois élus du MoDem, dont François Bayrou, ont mêlé leurs voix à la gauche en votant contre le texte.
MISE EN PLACE "DÉBUT 2010"Le ministère de la culture avait annoncé plus tôt ce mardi que la nouvelle autorité administrative Hadopi, qui sera chargée d'envoyer les avertissements aux internautes qui téléchargent illégalement, serait
"installée en novembre" et devrait être
"opérationnelle début 2010".
Plusieurs textes sont pratiquement prêts à être transmis à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) et au Conseil d'Etat, a indiqué le ministère.
Le Conseil constitutionnel avait censuré en juin dernier les articles du projet de loi qui mettaient en place la coupure automatique de l'accès à Internet, estimant que cette décision ne pouvait être prise que par un juge. Le gouvernement avait alors décidé de promulguer les articles non censurés, appelés "Hadopi 1", et de présenter un texte complémentaire, dit "Hadopi 2", qui prévoit une procédure simplifiée de saisie du juge pour décider d'une coupure d'accès à Internet : l'ordonnance légale.
C'est notamment cette procédure simplifiée que contestent les adversaires de la loi. Pour le député PS Patrick Bloche, soutenu par les Verts et le PCF, cette procédure n'est adaptée qu'aux infractions pour lesquelles il existe peu de cas de contestation. Or, estiment-ils, la procédure d'identification des internautes qui téléchargent illégalement, basée sur l'adresse IP des ordinateurs (la "plaque d'immatriculation" d'un ordinateur sur le réseau), est particulièrement sujette à erreurs. L'ordonnance pénale réduirait alors les droits de la défense, puisque dans cette procédure le juge se prononce sans débat contradictoire, sur examen du dossier, et sans l'obligation de motiver sa décision.
Dans un chat avec les internautes du Monde.fr, le rapporteur (UMP) du projet de loi, Franck Riester, estimait, mercredi 16 septembre, que l'équilibre de droits était bien préservé par le texte, puisque
"si l'internaute concerné par cette procédure souhaite une procédure classique, il peut la demander. L'ordonnance pénale est une procédure simplifiée, mais qui évidemment respecte, comme les autres procédures, les droits de la défense", expliquait-il.
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Hadopi 2 devant le Conseil constitutionnelComme après le vote de la loi Création et Internet, l'opposition dénonce l'inconstitutionnalité du texte Hadopi 2.Après le vote de la loi Hadopi, les députés de l'opposition avaient déposé un recours devant le Conseil constitutionnel. Après le vote du texte relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet (ou Hadopi 2), l'opposition toujours aussi remontée vient donc de saisir à nouveau le Conseil constitutionnel.
Les groupes socialiste et gauche démocrate et républicaine, auteurs de cette saisine, estiment que Hadopi 2 n'est qu'un moyen pour la majorité de contourner la première décision du Conseil constitutionnel. Celle-ci avait censuré une partie de la loi Création et Internet le 10 juin dernier.
« Le législateur n'a pas renoncé à mettre en place un système de sanctions disproportionné et approximatif, incompatible avec nos principes constitutionnels », lit-on dans le texte de la saisine.
Concrètement, les députés demandent la censure de certains des pouvoirs de la Commission de protection des droits, l'entité chargée d'établir les procès verbaux d'infraction aux droits d'auteur.
Sur ce point, la loi Hadopi 2 témoignerait d'une
« méconnaissance des exigences du droit à un procès équitable et du respect des droits de la défense ». Notamment parce que l'internaute suspecté de piratage ne sera entendu par la Commission que s'il le demande.
Il est également reproché à Hadopi 2 de prévoir deux procédures possibles pour punir les mêmes faits : un procès standard exposant à des peines de 300 000 euros et trois ans de prison maximum, ou bien la procédure simplifiée de l'ordonnance pénale. Or
« aucun critère ne permet raisonnablement de savoir laquelle des deux [...] sera choisie par le parquet, les ayants droit ou la Hadopi », indique la saisine.
Pas de coupure d'Internet par ordonnance pénaleSurtout, l'opposition s'attaque une nouvelle fois à la suspension de la connexion à Internet prévue comme sanction. Elle reprend pour cela l'argumentation du Conseil constitutionnel lors de sa censure de la loi Hadopi. Le Conseil avait considéré en effet que l'accès à Internet était un outil de communication essentiel
« pour la participation à la vie démocratique et l'expression des idées et des opinions ».
Les députés de l'opposition ne demandent pourtant pas la suppression pure et simple de cette disposition. Ils demandent que la coupure d'Internet, vu sa gravité, ne soit pas prononcée dans le cadre d'une ordonnance pénale.
Enfin, Hadopi 2 prévoit qu'en cas de privation d'Internet, l'internaute continue de payer son abonnement à son fournisseur d'accès. L'opposition, qui a toujours été contre cette mesure de même que certains députés de la majorité, demande sa censure.
Au total, cinq des treize articles sont soumis à l'examen du Conseil constitutionnel. Tout dépendra de ce que ce dernier censurera. S'il censure quelque chose. Il peut annuler certains points de la loi sans que cela empêche celle-ci de fonctionner, mais s'il censure certains aspects essentiels, cela peut, de fait, signifier que la loi ne servira à rien.
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Hadopi : les 1er messages d'avertissement en janvier 2010L'Assemblée nationale a adopté définitivement, après le Sénat, le projet de loi dit Hadopi 2. La haute autorité du même nom sera en principe mise en place en novembre.Après le Sénat hier, c'était au tour de l'Assemblée nationale de voter définitivement, ce mardi 22 septembre dans l'après-midi, le projet de loi sur la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet (dit Hadopi 2).
Le texte a été adopté par 258 voix contre 131. Pour Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, cette loi
« est la loi de tous les créateurs et des jeunes talents et, in fine, de leurs publics. Elle témoigne de notre attachement aux principes fondateurs d'un espace culturel civilisé ». Le socialiste Patrick Bloche a, lui, fustigé une
« mauvaise loi ».Le texte n'en a pas pour autant totalement terminé son parcours législatif, puisqu'il va sans doute passer l'examen du Conseil constitutionnel. L'opposition a en effet déjà annoncé qu'elle saisirait celui-ci. La coupure de l'accès à Internet, prévue par ce texte pour sanctionner les pirates, n'est donc pas pour tout de suite.
Mise en place de la Hadopi en novembreEn revanche, les choses se précisent concernant le premier volet de la loi contre le téléchargement illégal, Création et Internet (désormais baptisé Hadopi 1), paru au Journal officiel en juin dernier. D'après l'AFP, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) devrait en effet être opérationnelle en janvier 2010, après avoir été mise en place concrètement en novembre. Ses membres seraient désignés par décret.
C'est le ministère de la Culture qui promet ce calendrier. Ce qui signifierait que les premiers messages d'avertissement aux pirates pourraient être envoyés début 2010. Les premiers textes d'application auraient été transmis au Conseil d'Etat et à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).
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L'Assemblée adopte la loi Hadopi 2L'Assemblée Nationale a adopté, ce jeudi après-midi, le projet de loi Hadopi 2, seconde version d'un texte qui continue de faire débat. La deuxième version de la loi sanctionnant le téléchargement illégal, loi dite
"Hadopi", a été adoptée ce mardi après-midi par l'Assemblée Nationale. Nouveau débat ou fin d'un feuilleton à rebondissements qui dure depuis près de deux ans ?
Fin 2008, saisi en première lecture, le texte avait été voté au Sénat. A l'Assemblée Nationale, en mars 2009, il déclenche les foudres de l'opposition et même chez quelques députés de la majorité, qui le jugent liberticide. Le 9 avril 2009, le texte, quelque peu remanié, est rejeté. Présentée une nouvelle fois à l'Assemblée Nationale le 12 mai, Hadopi est acceptée. Problème pour Christine Albanel, alors ministre de la Culture et instigatrice de cette loi, le Conseil Constitutionnel examine le projet et le censure, estimant qu'il va à l'encontre de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et notamment de la liberté de communication et de la présomption d'innocence. Ce sérieux revers laissait à penser que l'état abandonnerait le projet de loi, mais Nicolas Sarkozy tenait à tout prix à faire voter une régulation des téléchargements illégaux. Hadopi est remaniée, on lui retire une partie de ce qui avait été désigné comme illégal par le Conseil Constitutionnel, et le président de la République exige la rédaction d'un nouveau texte s'en inspirant. Ce nouveau texte, c'est Hadopi 2.
Hadopi 2, nouvelle formule, a été approuvée -après débat- par le Sénat au début du mois de juillet, tandis que le vote avait été reporté à la rentrée, à la demande du groupe socialiste. Ce mardi après-midi, lors d'une session extraordinaire de l'assemblée, la loi a donc été adoptée. L'UMP a voté pour, à l'instar d'une majorité de ses partenaires du Nouveau Centre. Le PS et le PCF ont répété leur opposition à ce texte qui prévoit une sanction nouvelle, la suspension de l'accès internet. Le texte doit encore être adopté définitivement par l'Assemblée et le Sénat après une commission mixte paritaire (CMP, sept sénateurs et sept députés pour élaborer une version commune) dans les prochains jours. Les socialistes ont d'ores et déjà annoncé qu'ils déposeraient un nouveau recours au Conseil Constitutionnel.
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Hadopi 2 : l'examen est fini ! Place au vote... en septembreIls ont finalement tenu le calendrier. Les députés ont terminé vendredi, dans un hémicycle désert, l'examen du projet de loi Hadopi 2. Ils concluent ainsi une semaine de débats qui se concluera en septembre par un vote solennel, et par la convocation d'une commission mixte paritaire. Avant que le texte soit examiné par le Conseil constitutionnel.[/b]
L'énième marathon législatif destiné à réprimer le téléchargement en France est arrivé à son terme. Ou presque. Vendredi, après 40 heures de débat, l'Assemblée a terminé l'examen des treize articles du projet de loi de protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet (Hadopi 2). Mais conformément à ce qui avait été annoncé en début de semaine,
le vote solennel n'aura lieu qu'à la mi-septembre, à l'ouverture de la prochaine session parlementaire.
Dans l'attente, chaque camp essayera de mobiliser le maximum de députés pour voter pour le texte, ou pour voter contre, par la main (un vote actif) ou par les pieds (une absence au moment du vote).
Les députés ont ainsi validé cette semaine chacun des articles, qui prévoient en substance :- Que les agents de l'Hadopi, autorité administrative, auront des prérogatives de police judiciaire pour constater d'après les relevés effectués par les ayants droit les téléchargements illégaux et transmettre des dossiers au parquet
- Que le téléchargement illégal réalisé par Internet est passible au maximum d'un an de suspension de l'abonnement à Internet, d'une peine de trois ans ans d'emprisonnement, de 300.000 euros d'amende, et du paiement de dommages et intérêts
- Que l'abonné dont l'accès à Internet, malgré un avertissement reçu par courrier recommandé, aura été utilisé pour télécharger illégalement, est passible d'une contravention de 3750 euros pour "négligence caractérisée" et d'une peine d'un mois de suspension de l'accès à Internet s'il n'a pas sécurisé son accès "en bon père de famille"
- Que la procédure pénale utilisée par défaut sera l'ordonnance pénale, une procédure écrite par juge unique sans jugement contradictoire, en principe basée sur des preuves réputées fiables (sic), à moins que l'une ou l'autre des parties, ou le parquet, demande un jugement devant le tribunal correctionnel
- Que l'abonné dont l'accès est suspendu continue de payer son abonnement pendant la période de suspension
- Que la personne condamnée sera condamnée à 3750 euros d'amende s'il s'abonne chez un FAI concurrent pendant la période de suspension
- Que les juges auront à trouver eux-mêmes l'équilibre entre protection des droits d'auteur et protection des droits des internautes lorsqu'ils prononceront la suspension de l'accès à Internet
- Qu'ils devront même juger de l'interopérabilité ou non des moyens de sécurisation labellisés par l'Hadopi.
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Le Président a eu raison de vouloir aller jusqu'au bout car il est urgent de défendre les droits d'auteur dans notre pays", a défendu en conclusion vendredi le rapporteur Frank Riester, en rejetant un amendement qui proposait de renommer le texte en "
projet de loi visant à « aller jusqu’au bout » en instaurant une « justice TGV »".
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Monsieur Riester, de qui vous moquez-vous ?", lui a rétorqué Patrick Bloche. "Cela fait sept ans que vous êtes au pouvoir. En 2005-2006, nous avions eu la loi DADVSI. La loi a été votée, censurée en partie par le Conseil constitutionnel, promulguée, jamais appliquée. Ensuite Hadopi 1. En novembre 2007, les accords Olivennes. Nous sommes en juillet 2009. Bravo pour l'urgence. Le projet de loi Hadopi 1 est venu au Sénat en octobre 2008, et à l'Assemblée nationale seulement en mars 2009. Le temps perdu entre mars et juillet est quand même très court par rapport aux sept années".
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Plus que jamais nous vous le disons, vous faites fausse route", a-t-il conclu. "
Nous savions que nous allons être battus à l'arrivée, mais nous avons mené la bataille sans fléchir parce que c'est la liberté de communication, d'accéder au partage des oeuvres culturelles, qui est en jeu", a proclamé pour sa part Jean-Pierre Brard. "
La bataille n'est pas terminée. Avec vous nous allons la continuer".
Le texte doit désormais être adopté par un vote solennel lors de la session de septembre, et sera étudié en commission mixte paritaire (CMP) pour concilier les points de divergences avec le Sénat. Les députés socialistes ont déjà prévenu qu'ils
saisiraient ensuite le Conseil constitutionnel contre le projet de loi, et le Conseil d'Etat contre les décrets et circulaires que doit publier le gouvernement. D'ores et déjà, il est certain que soit le texte sera censuré, soit il sera de toute façon inapplicable et inappliqué tant les problèmes sont nombreux (fragilité des preuves, encombrement du parquet, responsabilité exorbitante placée sur les épaules des juges dans la définition des sanctions, ...).
De quoi assurer une saison supplémentaire à la série Hadopi. Une série qui commence sérieusement à perdre son souffle malgré l'introduction de nouveaux personnages...
Source : Numerama.com & allocine.fr & 01net.com & lemonde.fr------------------------------------------------------------------------------
moi ce que j'aime dans ce texte c'est
dd2009 a écrit:Que l'abonné dont l'accès à Internet, malgré un avertissement reçu par courrier recommandé, aura été utilisé pour télécharger illégalement, est passible d'une contravention de 3750 euros pour "négligence caractérisée" et d'une peine d'un mois de suspension de l'accès à Internet s'il n'a pas sécurisé son accès "en bon père de famille"
vu que je suis sous linux pas de solution,et les OS de redmond j'ai oublier depuis longtemps donc coupable.
Bon ok j'ai quand même un xp qui me sert pour les jeux ,pas le choix les editeurs de jeux sont frileux sur cet os.Mais je dois avouer que linux c'est chiant,sa plante pas ,t'est pas obligé de mettre tout les petits soft qui donne de l'occupation les antivirus,les anti spy et tous les truc pour pas te faire plomber ton pc,de defragmenter le disque régulirement et autre joyeuseté.Enfin pour moi c'est 3750€ pour la négligence.
voir ici
http://www.pcinpact.com/actu/news/49218-hadopi-interoperabilite-logiciel-libre-payant.htmbonne soirée et merci pour l'info
En plus c'est super nul cette loi pour les addict du dl illégal tous le monde vas passer en crypter les solutions existe déjà mais vu que le besoin ne fait pas resentir pour l'instant les sources sont limitées on vera quand la loi sera en application.